jeudi 18 avril 2024

Il était une fois en Amérique

17 août 2013, 00:24

Il y a de cela quelques temps, je proposais de m’accompagner pour voir ce fameux film de Sergio Leone. Comprenez bien qu’avec ma carte UGC, je vois énormément de films, ce n’est donc pas pour tenir une chronique cinéma que j’éveillais l’attention.

Il s’agit du dernier film du maitre italien, son oeuvre testament. Après avoir bataillé pendant de nombreuses années pour diverses raisons, il parvient enfin à réaliser ce film qui lui tient tant à coeur. Quant on a une telle filmographie à son actif, une telle reconnaissance de son milieu, et un tel succès populaire, investir autant d’énergie dans une dernière oeuvre n’est pas anodin. Le film pourrait être pris pour une simple histoire de gangsters, en réalité Leone a la mission de nous faire passer un message.

J’imagine aisément que si vous suivez régulièrement ma page facebook, vous aurez tôt fait de comprendre ce message en recomposant le puzzle.

Voici des éléments clefs de l’histoire.

L’action se situe dans une grande ville américaine, dans le quartier juif. Au milieu des familles se rendant à la synagogue dans leurs habits traditionnels, une bande de jeunes adolescents désœuvrés nous est présentée. Ils vivent de menus rackets.

Les années passent et leur activité criminelle grandit. La bande amasse un pactole qui est gardé dans une consigne à la gare. Le personnage principal, Noodle, David Aaronson, (le fils d’Aaron, Aaron est le pére de la lignée des grands prêtres) tombe amoureux de Déborah. (Déborah signifie la Parole de Dieu.) Noodle est enfermé en prison pour 10 ans pour meurtre.

Pendant ce temps c’est l’age d’or de la prohibition des années 20. La bande fait fortune. Il ressort en 1933, et leur activité criminelle est à son apogée. La prohibition prend fin, aussi la bande s’allie avec les syndicats ouvriers et leur action prend une dimension politique.

La même année, Max le chef de la bande envisage de s’attaquer à la réserve fédérale. Le coup tourne au désastre, la bande est décimée. David est seul rescapé, l’argent a disparu de la consigne. Il met fin à sa carrière et disparait. Déborah est déjà parti.

35 ans passent, nous sommes en 1968.

David est invité à une fête donnée par un homme politique important. Cet homme s’avère être son meilleur ami, Max, qui s’est fait passé pour mort en 1933 et qui a changé de nom. Déborah est sa femme et ils ont un enfant.

Max est sous le coup d’un contrat, il est condamnée par le milieu, aussi il demande dans une dernière volonté à David de l’exécuter pour assouvir sa vengeance de lui avoir menti et volé l’amour de sa vie. Il lui donne l’argent commun.

David refuse et reprend sa vie d’anonyme là où il l’avait laissée.

Le film s’achève sur un flash back en 1933 dans une fumerie d’opium. L’esprit de David s’échappe et un grand sourire se lit sur son visage au milieu de la fumée.

Les années qui ont suivi 1933 ne seraient-elles qu’un mauvais délire sous opium?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Il_était_une_fois_en_Amérique