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Unité, intégrité, industrie

Vendredi 13 Janvier 2012.

Cette fameuse journée de la fin de ma vie d’avant.
Ce jour était le début du calendrier orthodoxe.
Dans la soirée, suite à une manœuvre insensée du commandant, le paquebot Concordia sombre.
Le paquebot a servi de décor au film « film socialisme » de Godard sorti en 2010.

Dans le post initial, j’affirmais que le paquebot qui symbolise l’Europe, allait à sa perte. J’extrapolais quelque peu.  Dans un documentaire à propos du film, voilà ce qu’en dit Dominique Païni, qui a travaillé avec Godard sur l’exposition Voyage en Utopie : « La manière de Godard de filmer le bateau ressemble à une sorte de Disneyland, de lieu de loisir, de lieu consommation, c’est une vision par Godard du monde d’aujourd’hui où au fond le socialisme serait réalisé, mais c’est un socialisme de la consommation et du loisir abrutissant.
Il qualifie le film de « réellement désespéré ».

La raison du choix de ce paquebot pour servir de cadre à cette chronique de fin de règne de l’empire méditerranéen n’est pas explicitée. Si le réalisateur témoigne de  la mort d’une utopie, il ne pouvait connaitre le destin funeste du navire. Ce navire a été pensé par la compagnie comme symbole de l’Europe, de par son nom qui rappelle ce qui a présidé à la construction de l’entité politique, à savoir une ultime concorde entre des peuples qui se sont livré des guerres sanglantes. Ce qui est troublant est le nombre de canots et de ponts.
 13 canots de chaque coté. 13 bars. 13 comme le nombre des ponts ouverts au public:
Polonia, Austria, Spagna, Germania, Francia, Portogallo, Irlanda, Gran Bretagna, Italia, Grecia, Belgio, Svezia, Olanda(comprendre Hollande).

Pendant longtemps je me suis demandé ce que signifiait Concordia. Jusqu’à hier (nous sommes alors en mars 2013).

Concordia, integritas, industria

Comme la devise de la famille au bouclier rouge.

Le message était clair.