mercredi 24 avril 2024

Nzambe Malamu

Dernières modifications le 27 avril 2013·13 minutes de lecture

La vie de Ayidini Abala Alexandre, fondateur de l’église Nzambe Malamu, Congo

Ayidini Abala naquit le 15 juillet 1927 à Ngibi, collectivité des Kaliko-Omi, territoire d’Aru, province de l’Ituri en République Démocratique du Congo. Son père s’appelait Abala et sa mère Odjia. Ses parents étaient tous païens.

Le père d’Ayidini avait trois femmes dont Odjia, la mère d’Ayidini, était la première. Avec ses deux dernières Abala avait sept enfants. Un jour, pendant que ses deux dernières , avec leurs enfants respectifs, étaient aux champs, un feu de brousse les consuma tous. Cet incident terrifia tout le village, (un traumatisme suscite toujours le mysticisme, surtout dans les sociétés traditionnelles) y compris Abala lui-même. Il resta alors avec Odjia, sa première femme qui n’avait pas d’enfants.

Curieusement, maman Odjia devint enceinte et enfanta un fils. (Un homme polygame qui se retrouve seul avec sa première femme jusqu’ici considérée comme une ménagère et qui renoue avec le devoir conjugal avec elle) Tous les vieux du village vinrent voir le nouveau-né. Ils l’oignirent d’huile, de la tête aux pieds et prononcèrent la prière suivante: « Dieu Créateur, nous te demandons de garder cet enfant que tu viens de donner à notre frère Abala, après la mort de ses autres enfants. Nous prions pour qu’il grandisse et reste en vie. » Après la cérémonie ils donnèrent le nom d’Ayidini à l’enfant, ce qui signifie Dieu-Merci. (Rappelons qu’une partie du village a été décimé, la venue d’un nouveau-né est donc une bénédiction)

Ayidini commença ses études primaires à l’age de quinze ans à l’école primaire protestante d’Adja. Alors que la plupart des enfants de son milieu était hostiles à l’école, Ayidini s’y intéressa. (C’est donc un homme plus intelligent que la moyenne) Son but principal était de connaître le français et l’anglais. L’école était organisée par les missionnaires de la Communauté Evangélique au Centre de l’Afrique ( C.E.C.A-20 ), une église fondée par Africa Inland Mission (A.I.M).

L’école distribuait de petits extraits bibliques sous forme de traités aux élèves. Ayidini reçut un traité, en langue bangala, intitulé « Nzela na kondima, » ce qui signifie « la voie de la foi. » En lisant le traité Ayidini fut attiré par le passage de Marc 16:15-18 qui dit: « …Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom ils chasseront des démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s’ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux infirmes et ceux-ci seront guéris. » (Nous sommes ici dans un passage des Évangiles qui relate des faits postérieurs à la vie de Jésus, il m’apparait certain que ces récits de résurrection relatent l’action néfaste de djinns sur les disciples. De plus, ils ont été écrit sous la dictée de Paul ou un de ses disciples afin de tromper les croyants. Je rappelle que Luc n’était pas apôtre mais disciple de Paul, Jean rédacteur d’Évangile n’est qu’un nom générique utilisé par des rédacteurs de la fin du premier siècle, le texte est ainsi teinté profondément d’antisémitisme, il n’y a ni rapport avec l’apôtre Jean ni de rapport avec Jean de Patmos le rédacteur de l’Apocalypse. Marc était également un compagnon de Paul. Quant à Mathieu, la rédaction est en grande partie issue de Marc.)

Un jour Ayidini demanda à ses autorités scolaires, qui étaient aussi des autorités ecclésiastiques, pourquoi les promesses de ces versets ne se réalisaient pas maintenant. On lui répondit que cela s’était passé uniquement à l’époque de l’église primitive. (Les pirouettes chrétiennes) Insatisfait, Ayidini continua toujours à poser des questions embarrassantes aux enseignants et il finit par être renvoyé de l’école.Rentré dans son village natal des Kaliko-Omi, Ayidini déchira sa Bible et devint en même temps un opposant juré de tous ceux qui prêchaient la bonne nouvelle de Jésus-Christ. (Aydini a touché du doigt le mensonge au coeur des Evangiles, l’action de Satan pour éloigner les gens de raison de la foi montre ici son efficacité) Il considéra que la Bible était un livre de mensonge et que, par conséquent, il fallait contrecarrer le travail des évangélistes par tous les moyens, y compris la violence. Avec le groupe qu’il avait formé, il n’hésitait pas à jeter des pierres sur les prédicateurs de l’évangile.(Une attitude qui rappelle furieusement celle de Saul avant sa pseudo révélation)

A 18 ans, Ayidini quitta son village pour chercher un emploi. A Watsa il devint le cuisinier de Mr. Van Dolmer, un belge qui travaillait à la Kilo-Moto, une société de mines d’or dans la région nord-est de la République Démocratique du Congo. Pendant la deuxième guerre mondiale, son patron quitta le Congo pour la Belgique et Ayidini perdit son emploi. Après la guerre, il se décida d’aller en Ouganda pour chercher un nouvel emploi.

Arrivé à Kampala, il croisa son ancien patron qui travaillait désormais à l’ambassade de la Belgique à Kampala. Van Dolmer reprit Ayidini pour être son chauffeur.

A Kampala, Ayidini était toujours ennemi des prédicateurs de l’évangile. Un jour il vit une affiche indiquant que T. L. Osborn allait faire une campagne d’évangélisation à Mombassa (Kenya). Le communiqué citait Marc 16:15-18 et précisait que la campagne serait accompagnée de guérisons. Ayidini se décida d’aller perturber cette campagne. Il quitta Kampala le 3 février 1957 avec douze compagnons qui avaient accepté de l’aider à exécuter son plan pour perturber la campagne d’Osborn.

En quittant Kampala, ils avaient pris avec eux la maman Tsibuka, qui était aveugle, pour vérifier si Osborn pouvait la guérir. (Curieuse démarche pour un mécréant) Maman Tsibuka était la soeur de l’un de ses compagnons. Lorsqu’ils étaient proches du lieu, Ayidini entendit une voix qui dit: « Ayidini, ne combats pas ton Dieu. » (L’analogie avec l’histoire de Saul est flagrante) Quand il entendit la voix pour la première fois il ne s’en rendit pas compte. Quand il l’entendit pour la deuxième fois, il répondit: « Si c’est toi Seigneur, fais que cette maman recouvre la vue, alors je croirai en toi. » Effectivement, le 10 février 1957, maman Tsibuka recouvra la vue après la prière faite par Osborn. Alors Ayidini fut converti puis baptisé le 22 février 1957 par Osborn dans l’océan indien. Cette date marqua alors le début de son ministère.

De retour à Kampala, il écrivit une lettre de démission à son patron Van Dolmer qui lui coûta huit jours d’emprisonnement. Mais ceci n’eut aucun effet sur Ayidini puisqu’il s’était déjà décidé à servir son nouveau patron, Jésus-Christ.

Ayidini prêcha la bonne nouvelle en Afrique, en Europe et en Asie. En République Démocratique du Congo, il fonda une Eglise dénommée « Nzambe Malamu » (Dieu est bon).*

Après le Kenya, il travailla en Ouganda où il implanta trois mille églises locales. Il amena la bonne nouvelle de Jésus-Christ dans d’autres pays tels que le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, l’Ethiopie et le Madagascar. En 1967, il pénétra en République Démocratique du Congo et implanta son église à Kinshasa. Après quelques années, son église se répandit sur toute l’étendue du pays. (Sur un autre site internet, j’ai pu me rendre compte des liens entre cette église et le pouvoir politique)

Il mourut en Afrique du Sud en 1997, après une longue maladie.

Le texte provient de:
http://www.dacb.org/stories/demrepcongo/f-ayidini_abala.html

Analyse en italique.

Causes à effets

Au travers du récit de cet homme, nous percevons clairement d’une part l’analogie entre sa vie et celle du faux apôtre Paul, et d’autre part révèle totalement où se situent les passages basés sur le mensonge dans le nouveau testament. De la racine du mal rédigé il y a 2000 ans pousse toujours des « fleurs ». En faisant des recherches sur internet sur le sujet, vous pourrez aisément vous rendre compte que l’église Nzambe Malamu dont la doctrine de base est la guérison physique est bel et bien une secte.

Ma rencontre avec Nzambe Malamu

Vendredi dernier, juste après la prière, je me trouvais dans le patio. J’apprécie cet instant de quiétude et où je vois passer devant moi une foule hétérogène. Quand tout à coup mon regard fut attiré par une jeune fille habillée tout de blanc dans une tenue de sœur évangéliste. Ce qui m’a tout de suite sauté aux yeux était sa taille d’une anormale finesse soulignée par la corde nouant le vêtement. Puis elle s’est adressé à la foule et a déclaré avoir une révélation. Elle est prophétesse évangéliste et a eu comme révélation que Mahomé (son orthographe) est le premier fils de Satan et que son nom est Béthsébul. Les fidèles se sont contentés de s’écarter en la surveillant du coin de l’oeil. Personne n’a rien dit. Constatant le peu de réaction, elle se dirige vers la pièce destinée au service religieux où elle rentre sans hésiter. Au bout de quelques minutes, elle ressort accompagné par une jeune censé la mener auprès du recteur ou tout du moins demander un rendez-vous par écrit. Je suis le mouvement. Les personnes chargées de la sécurité de la Mosquée sont plutôt agressives. Je tente de les calmer en leur montrant qu’elle s’avère inoffensive. J’ai à un moment cru que l’on me prenait pour son allié. Plusieurs femmes viennent se mêler à l’incident et il se constitue un attroupement à l’entrée déjà encombrée. La jeune fille a un regard effrayé et tient parfois des propos incohérents tout en refusant de remettre ses bottes malgré l’insistance des personnes autour. Grâce à un homme, nous sommes arrivé à la convaincre de sortir pour rédiger une lettre au recteur. Chose qu’elle fait dans le magasin situé en face. L’homme me laisse seul avec elle. Quand elle ressort, elle me tend le papier en me faisant promettre de le remettre au recteur puis disparaît d’un pas rapide.

J’ai conservé le papier, c’est ainsi que j’ai pu connaitre le nom de cette église ainsi que son nom.

Muni de ces informations, j’ai donc fait mes recherches sur internet sur le sujet. Outre la manipulation sur les fausses guérisons, il s’avère que l’église demande à ses adeptes de rudes jeûnes. Certains ayant entrainé des problèmes de santé, voire la mort.

J’ai alors compris la raison de cette maigreur anormale et j’en ai conclu que le jeûne prolongé avait provoqué chez cette jeune fille une altération de la perception de la réalité.

Conscient du danger réel dans lequel elle se trouve, je me suis alors dit que ses pas l’avaient guidé jusqu’à la Mosquée pour qu’elle alerte de son état malgré elle. J’ai donc cherché un moyen de témoigner auprès d’une autorité compétente pour intervenir. J’imagine qu’elle n’est pas seule dans son cas.

Je suis tombé sur un organisme qui m’a accueilli très gentiment au téléphone, mais qui m’a affirmé qu’une action judiciaire était impossible tant qu’il n’y avait pas eu de délit. La personne m’a conseillé de faire part de la situation au recteur et de les rappeler.

Son problème

Hier, je suis allé voir le service religieux qui était présent au grand complet. Ils ne voulaient rien entendre à cette histoire et déclaraient que si elle était victime d’une secte c’était son problème. Son problème… Ces mots prononcés par la personne qui fait les prêches quasiment tous les vendredis et qui dispense l’amour de son prochain et la paix entre les communautés, ont une saveur particulièrement amers. Même les coordonnées d’une personne habilitée à traiter ce genre de cas me fut refusé. Je suis donc ressorti sans insister.

Apporter un couscous à ses voisins pour entretenir les bonnes relations est une chose, venir en aide à une personne en détresse qu’Allah a mené à des croyants en est une autre.

Chacun peut être juge de la réaction des uns et des autres et prendre conscience de l’aide que certaines personnes peuvent apporter suivant le statut qu’elles possèdent.

Je pense que cette histoire ne va pas en rester là, et ce, à de nombreux niveaux.

Article sur un incident au Congo

Depuis le dimanche dernier, le bâtiment de l’église Zambe Malamu de Kamina est sous la garde de la police nationale et la police militaire. Motif : deux représentants se disputent le leadership au sein de cette église, ce qui a conduit à une scission des fidèles. Un premier groupe des fidèles munis d’armes blanches a fait irruption dans l’église dimanche matin cherchant à s’attaquer aux autres, indique radiookapi.net

Ils ont été maîtrisés par la police. Par la suite, le second groupe qui voulait marcher pour protester contre la nomination d’un nouveau chef a aussi été dispersé. L’administrateur du territoire de Kamina assure que le conseil de sécurité tenu ce même dimanche a décidé de la protection de cette église pour éviter le pire.

http://radiookapi.net/societe/2009/04/28/kamina-leglise-nzambe-malamu-sous-surveillance-de-la-police/

Extraits de l’article sur Mama Olangi

Les choses de Dieu ont déjà du mal à trouver des explications compréhensibles; elles deviennent plus compliquées lorsque les pratiques d’une religion ou secte commencent à contenir des répercussions directes sur les lois d’un pays.

Nous avons suivi comment le pasteur Tukala de Londres a connu des ennuis sérieux après le suicide d’un de ses fidèles, au point que lors de son interview dans l’émission Vita-imana, il n’a pas manqué d’insulter le responsable d’une revue mensuelle de Londres. La mort de l’épouse de Matou Samuel replace le ministère de maman Olangi au centre de la controverse une fois de plus. Les jeûnes perpétrés par les membres de ce mouvement sans aucun suivi médical et parfois dans l’ignorance totale des membres de la famille de l’intéressé..

Déjà à plusieurs reprises, ce ministère est sujet à des allégations de pratiques qui ont conduit soit à la mort d’une centaine de membres au fil des années. Est-ce une ignorance involontaire ou délibérée ?

Un autre congolais, membre du CIFMC mourût en plein travail en Allemagne pendant qu’il était à jeûn; cela fut un grand scandale en Europe et révolta beaucoup de chrétiens qui continuent à être sceptiques à l’endroit de cette doctrine de grèves de la faim continuelle qualifiant Mama Olangi « d’hérétique ». Ainsi, plusieurs prônent le vrai jeûne du caractère dont parle Esaïe 58.

Elle dirige cet empire monétaire et populaire avec son mari qui est un ingénieur de formation en Belgique. L’emprise qu’elle a sur les adeptes de sa congrégation est phénoménale; une véritable hiérarchie pyramidale dont elle est le chef suprême, presque entre Dieu et les hommes.


Plus grave, les allégations de violations de la loi, les atrocités envers les enfants accusés de sorcellerie, les nombreux cas d’agressions sexuelles et les cas d’incestes, notamment celui d’un membre du CIFMC résidant aux Etats-Unis, en Caroline du Nord qui se livra à une relation incestueuse lors de son voyage à Kinshasa avec la fille de son épouse, avec la complicité de cette dernière.

http://lavoixducongo.afrikblog.com/archives/2008/03/18/8374931.html