vendredi 26 avril 2024

Papyrus

Dernières modifications le 16 décembre 2019·18 minutes de lecture

Papyrus est le nom du chat en couverture de l’article. A ce moment vous vous dites que je suis en mal de reconnaissance et que j’ai décidé d’utiliser l’arme féline pour obtenir des vues sur internet. Vous n’avez pas forcément tort. Toujours est-il que ce fameux chat a débarqué en juillet. Son prédécesseur est décédé quelques années plus tôt, il s’appelait Théo. Le nom Papyrus avait été choisi par l’éleveur. Il est donc arrivé ainsi et cela a bouleversé quelque peu tous les habitants de la maison. Quant à moi, à cette période là, je m’étais mis en tête de comprendre la raison du choix de l’abeille comme symbole de Napoléon. Il me fallait donc bien admettre que ce chat était un signe. Un signe clair et parfois un peu envahissant. A ce moment là, sans autre information et n’étant pas dans les meilleures dispositions pour approfondir le sujet, je l’ai laissé en suspend. A présent que l’hiver s’est installé, j’ai pu me replonger dans le sujet.

Établir une connexion entre l’histoire de Napoléon, la République, la franc-maçonnerie, l’Egypte ancienne est une tâche démesurée. Il y a une telle quantité d’information que cela en est quasi irréalisable pour une personne seule. Mon but est, comme à l’habitude, de saisir ce qui est caché, et de comprendre les rouages derrière la scène. Mais toujours dans la dimension spirituelle afin de démêler l’ésotérisme de ce qui s’inscrit dans la Révélation. Il convient donc ne pas se perdre, de ne pas refaire ce qui a déjà été fait et de tenter d’en déduire ce qui peut nous être utile en ce moment même.

Pour comprendre la raison de ma recherche initiale, il faut simplement savoir que je suis né et que j’ai vécu une grande partie de ma vie à Rueil Malmaison. Depuis très longtemps je suis abreuvé de cette idée de ville impériale. Des expositions sont régulièrement montées sur le sujet. Ces abeilles, je les vois sur le sol dans les rues autour de chez moi. Depuis, en voyageant, j’ai découvert les coquilles du chemin de Compostelle, qui guident les croyants vers leur lieux de pèlerinages. Il me fallait admettre que ces abeilles guidaient aussi vers des lieux de pèlerinages, dont le château de Malmaison à coté duquel j’ai passé les 4 années du collège.

Les deux terres

Une fois bien installé pour me pencher sur le sujet, la lumière se fit. Je vous envoie sur cette page: https://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_Terres
Comme vous le savez, en hébreu, l’Egypte se dit Mitsraim, le “im” indiquant un pluriel. Les deux terres sont celles de la Haute et la Basse Egypte. En voici les signes distinctifs:

En haut, la plante héraldique. Nous découvrons que le papyrus symbolise le nord, puisque la plante est typique du delta du Nil. Ensuite, nous avons la coiffe royale. Le Decheret est la couronne des souverains du nord. 3ème ligne: les dieux tutélaires. Le Ouadjet, le cobra, protège les rois du nord. Enfin, dans les titulatures royales sont rappelée l’appartenance du roi. L’abeille se rattache au nord. Lorsque les deux terres sont unifiées sous un même pouvoir, c’est représenté dans la pierre par cette titulature:

Au centre, il est indiqué qu’il s’agit du roi de Haute et Basse Egypte

 

“le nom de Nesout-bity signifie « Celui qui appartient (n(j)) au jonc (swt) et à l’abeille (bjtj) », les symboles respectifs de Haute et de Basse Égypte ; il est donc traduit par « Roi de Haute et de Basse Égypte ». “
Donc selon le symbolisme égyptien, Napoléon se définit lui-même comme roi de la basse terre. Malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé trace du cobra ou du papyrus dans l’iconographie napoléonienne. Par contre, il me semble avoir mis le doigt sur un point essentiel dont personne ne fait mention: le bicorne. Il faut savoir que le bicorne était un accessoire militaire en vigueur à cette époque. Toutefois, les officiers le portaient perpendiculairement aux épaules et l’objet était pratiquement symétrique. La particularité de l’empereur était de le porter tourné, aligné sur les épaules. C’était pratiqué aussi, mais uniquement par les hommes de troupe. Mais ce qui le distinguait et qui fait que n’importe qui puisse reconnaître l’homme à travers le temps et l’espace est sa franche dissymétrie.

La partie arrière est disproportionnée

 

 

Il s’agit tout simplement d’une version modernisée du Decheret que voici:

Un roi égyptien du nord

 

Le Decheret pouvait accueillir le Hedjet en son centre, il était donc creux sur le dessus et sa partie arrière était plate et relevée.
Un symbole explicite, un autre occulte et un biais de confirmation par un signe, voilà qui nous permet de partir du postulat que Napoléon se définissait aux yeux des initiés comme un légitime successeur des rois de la Basse Egypte. Ce qui soulève plus de questions que cela n’en résout.

Islam

Il est souvent rapporté par des musulmans prosélytes, sous la forme d’image sur les réseaux ou dans des articles, que l’empereur des français s’était intéressé à l’Islam et qu’il avait manifesté le désir de se convertir ainsi que son armée. Je ne vois là que manœuvre politique. De foi, il n’est pas question. Il ne faut voir ici qu’un précurseur dans la perception de l’Islam comme étant un formidable outil de contrôle et de conquête. On peut très bien imaginer que cette déclaration n’avait aucun autre but que d’amadouer les populations égyptiennes. Depuis, d’autres ont utilisé cette tactique afin d’endormir la méfiance des pays conquis. Dans le domaine, une bonne référence demeure Lawrence d’Arabie. Aussitôt rentré en France, il oublia bien vite l’Islam. De toute manière, il n’abandonna jamais sa vie de libertin qui était connue de tous déjà à l’époque et qu’il partageait avec sa femme d’alors, Joséphine. Il ne s’est jamais désavoué de ses mœurs qui était totalement compatibles avec l’esprit du temps de la révolution.
Le 8 juin 1816 : « Nul doute que mon espèce d’incrédulité ne fût, en ma qualité d’Empereur, un bienfait pour les peuples... Comment aurais-je conservé l’indépendance de ma pensée et de mes mouvements sous la suggestion d’un confesseur qui m’eût gouverné par les craintes de l’Enfer ? »

Franc-maçonnerie

Cette parenthèse étant faite, tous les indices montrent une appartenance sinon un lien étroit avec les franc-maçons. Il en était entouré: sa famille, ses généraux, ses ministres. Des loges ont été nommées après lui. La physionomie globale de la FM française a été influencée grandement par son aura. Je ne vais pas m’appesantir. J’ai noté que le Cette parenthèse étant faite, tous les indices montrent une appartenance sinon un lien étroit avec les franc-maçons. Il en était entouré: sa famille, ses généraux, ses ministres. Des loges ont été nommées après lui. La physionomie globale de la FM française a été influencée grandement par son aura. Je ne vais pas m’appesantir. J’ai noté que le 25 décembre 1797, Il est élu à l’Institut (section des Arts mécaniques) pour prendre la chaise devant deux hommes bien plus méritants dans le domaine des sciences que lui. Nous remarquons que la date montre que cet institut ne respecte pas le calendrier catholique et qu’elle n’est pas choisie au hasard pour honorer le général qui commence à se faire remarquer militairement. Il est important de savoir que Napoléon était un élève brillant en science. Si nous replaçons les choses dans le contexte, nous savons qu’un nombre important “d’avancées scientifiques” s’opérèrent à cette époque, notamment l’établissement du mètre et du système à visée international qui y est lié. C’est grâce à cela que nous pouvons établir un pont entre l’antiquité et les lumières de par le fait que jusque là, le mètre était transmis de manière occulte et qu’il constituait une connaissance propre à établir une domination sur la population non-initiée. Nous pouvons émettre une hypothèse. De par ses facultés en science, le militaire aurait pu se démarquer de par une découverte mathématique liée à l’ésotérisme. Les loges scientistes auraient très bien pu prétendre apprendre de l’ambitieux pour mieux le manipuler. Et lui, aveuglé par son égo, aurait été bien incapable de saisir cela, se croyant en mesure de dominer les loges à lui tout seul. Cette théorie se déduit du contexte. En effet, la situation politique de cette fin de 18ème siècle était extrêmement tendue en France. Une fois que le pouvoir plus ou moins centralisé de la monarchie était tombé, chaque groupe de pensée entendait mener la suite des événements dans son sens. Il ne faut jamais cesser de rappeler que la révolution s’est faite dans un bain de sang et de destruction. Les fondements de la République dont les mérites nous sont tant vantés ne sont qu’un monceau de cadavres et de ruines. En tant que croyant, lorsque j’entends les critiques systématiques des gens à l’encontre de la religion et de la foi en général, je ne peux que constater le déni de réalité. La haine à l’encontre de la monarchie absolue et la foi a été un moteur puissant pour galvaniser les foules. Bref. Il n’est pas question ici de prétendre que la monarchie serait supérieur à la république, mais il serait tout de même primordial, que tous ceux qui aspirent à une démocratie horizontale, qu’il fasse l’effort de se cultiver et cesse de recracher la doxa. Je pense ici notamment à la Commune par exemple. Cette rhétorique du bien contre le mal est pénible. La prise en main du pays par une dictature semblait donc inévitable afin de stabiliser la situation. Et c’est ce qui fut fait. Et je le dis sans conditionnel. L’homme a été élu. Pas élu au sens biblique, mais au sens humaniste. Il a été “l’élu” de par ses qualités apparentes de meneur d’homme, de rassembleur et son aura: la méritocratie.

La campagne égyptienne

Avant de poursuivre, quelques mots sur la campagne égyptienne. Selon l’histoire officielle, le Directoire aurait envoyé Napoléon au moyen-orient pour se « débarrasser » d’un envahissant nouvel homme politique. Je n’en crois pas un mot.  L’état des finances de la France au moment de la campagne d’Egypte était assez précaire. En effet, la France sortait d’une période de guerres coûteuses, notamment les guerres révolutionnaires, qui avaient entraîné une dette considérable. De plus, les réformes économiques menées par les révolutionnaires avaient provoqué des troubles et une instabilité financière. L’expédition a été financée par un consortium de banques françaises, appelé la Compagnie d’Orient, qui a été créée spécifiquement pour financer l’expédition. Ce consortium comprenait des banques telles que la banque de France, la banque de l’Indochine et la banque de Saint-Charles, entre autres. La Compagnie d’Orient a prêté environ 30 millions de francs à Napoléon pour financer la campagne, qui comprenait l’envoi d’une flotte de navires et de troupes en Egypte. On peut noter la présence de membres de la Grande Loge de France parmi les dirigeants de la compagnie, comme cela a été le cas avec le directeur général de la compagnie, Jean-Joseph Rodolphe. Dans le cas spécifique de la campagne d’Egypte menée par Napoléon, il y a eu une résistance importante de la part de la population égyptienne, notamment dans les zones rurales où la présence française était moins importante. Des révoltes ont éclaté et ont été réprimées de manière violente par l’armée française. La réaction du sultan ottoman a été négative car il considérait l’Égypte comme faisant partie de son empire et donc sous sa souveraineté. La campagne d’Égypte menée par Napoléon était donc considérée comme une violation de cette souveraineté. En réponse, le sultan a envoyé une armée pour récupérer l’Égypte, mais elle a été vaincue par les troupes françaises lors de la bataille des Pyramides. Finalement, l’Égypte est restée sous le contrôle des Français jusqu’en 1801, date à laquelle les troupes britanniques ont réussi à les chasser. Les finances de la France ont été encore plus fragilisées par cette expédition coûteuse, et la situation politique intérieure n’a pas été améliorée. En outre, la campagne a causé la mort de milliers de soldats français et égyptiens, ainsi que de civils. L’expédition n’a donc pas été bénéfique pour la France ni pour l’Égypte. Malgré l’échec militaire en Égypte, la perte financière et le manque de résultats politiques, Napoléon est parvenu à retourner en France et à être accueilli en héros. Cela s’explique en partie par la manière dont l’information a été présentée en France, où les aspects négatifs de la campagne ont été minimisés ou cachés, tandis que les victoires initiales ont été exagérées et glorifiées.

Cette mission fait suite à la cérémonie de l’Institut de France du 25 décembre. On ne fournit pas à quelqu’un dont on veut se débarrasser la charge de l’ensemble de la flotte navale française (dont le vaisseau amiral se nomme L’orient). Cela n’a pas de sens. Ensuite, il nous est dit que l’objectif est de prendre possession du pays afin de contrer l’essor commercial anglais. Si tel est le cas, le projet est très mal organisé. Si les troupes sont suffisantes pour mener une avancée conséquente dans les terres et accéder aux trésors de l’Egypte, elles ne le sont pas pour pacifier sur le long terme. Non, l’objectif n’est pas militaire. On pourrait penser qu’il est scientifique, mais il aurait été tout à fait possible de coopérer avec le pouvoir en place. La campagne suit d’ailleurs l’itinéraire d’un scientifique venu en repérage. Ce que nous constatons, c’est qu’il s’est agit d’inscrire dans la pierre la venue des troupes du “libérateur”. S’imposer physiquement dans la pierre.

La République s’impose sur la pierre des temples en l’an VIII

 

S’agissait-t-il de venir vérifier des visions de Napoléon? Ou bien de réaliser un rituel particulier en ces lieux chargés d’histoire en vue d’en tirer de la légitimité? S’agit-il d’une simple mise en scène loin des yeux de la foule? A vrai dire peu importe. De militaire, il est devenu homme d’état à son retour. Ce que certains semblent oublier c’est qu’il prend le pouvoir par un coup d’état. Et pour une fois, l’histoire officielle admet le complot! De volonté du peuple, il n’est point question. A aucun moment.

Le mythe fondateur

Mais qu’on ne s’y méprenne pas, tout cela va bien au-delà de ça. Si il fut l’homme politique providentiel, il fut avant tout, de par le recul que nous possédons, l’incarnation vivante du mythe fondateur de la République. Si vous en doutez, je vous invite à parcourir Paris et à y lire tous les noms en lien avec l’épopée napoléonienne (L’obélisque de la Concorde ainsi que l’Arc de Triomphe constituent le coeur de l’axe royal), ainsi que toutes les institutions mises en place et conservées et surtout le code civil encore en vigueur. En dehors du calendrier, tout ce qui constitue les fondements de la République est issu de cette période. A moins que l’homme fut un authentique génie, il apparaît plus probable que toutes ces innovations civilisationnelles avaient été élaborées en amont depuis un long moment attendant le moment opportun pour être dévoilées et imposées au grand public. J’en veux pour preuve que le code civil a profité des campagnes militaires pour s’imposer aux peuples d’Europe. Cette facilité de pénétration ne peut s’expliquer que par une préparation planifiée. Cela nous renvoie, par exemple, aux lois sur la question du genre, qui se répandent très facilement dans le monde et arrivent à l’ordre du jour dans des pays aux conditions sociales et économiques très variées. Ces mécanismes, si ils profitent de la situation militaire, n’en subissent toutefois pas les contrecoups négatifs. Si Napoléon a subi l’exil et a été désavoué, cela n’était que politique. L’homme, une fois mort, était bien plus utile aux “loges”, ou plutôt nous devrions dire aux humanistes, que vivant parce que beaucoup plus contrôlable. Il faut bien comprendre que si le militaire n’a eu aucun état d’âme afin de mater dans le sang toute volonté de contre-révolution, sa dictature n’avait pas de caractère pérenne. La population française demeurait clairement divisée sur la question de la gouvernance. Si dans les livres d’histoire la révolution française nous est présentée comme la victoire du bien contre le mal, la réalité démocratique était toute autre. Les vendéens ont démontré qu’ils étaient déterminés à se battre jusqu’à la mort pour le retour du roi sur son trône.
Ce qu’il faut saisir ici est que la motivation d’avoir un roi à sa tête n’était pas la foi en un Dieu unique mais relevait de la tendance générale à suivre un guide quelqu’il soit. En remplaçant la figure du roi de droit divin par un empereur de droit humain, le but poursuivi était d’inscrire un nouveau paradigme dans les têtes. Ce travail de sape s’est prolongé tout au long du 19ème siècle. A l’aube du 20ème, les monarchistes authentiques avaient perdu tout espoir car tout le tissu humain sur lequel ils s’appuyaient avait totalement disparu. Si les gens du peuple pouvaient se prendre à rêver d’un homme providentiel, Dieu était sorti de leur coeur. Les illuministes avaient gagné. Comprenez bien ici que pour dominer, il faut produire son ennemi. En opposition au mythe de l’homme providentiel et d’une société qui tend à être en forme pyramidale, se trouve le mythe de la société horizontale entièrement sous contrôle des anonymes. Cette fois, c’est le mythe de la Commune qui pose les bases du paradigme.
“Qu’importe que vous vous opposiez, du moment que Dieu n’est plus au centre de vos vies.”

épée de Lafayette

 

La question que l’on peut se poser ici est: est-ce que tout cela est planifié? Ce serait donner beaucoup trop d’intelligence aux humanistes que de répondre par l’affirmative. En réalité, il s’agit d’une mécanique bien huilée, d’une avancée inexorable. La négation du Créateur, lorsque les énergies se fédèrent de manière occulte ou visible, génèrent des civilisations cohérentes dans leurs divisions. La négation du Créateur c’est affirmer que l’ordre naît du chaos. La foi dans le Créateur permet d’affirmer que le chaos ne génère que le chaos et que seul l’ordre produit l’ordre. Ainsi, seuls ceux qui suivent la voie droite, et ils sont minoritaires, sont en mesure d’établir une société équilibrée. Face à ce constat, l’idée d’un paradis terrestre est une illusion. Les doctrines basées sur cette idée, les messianismes, sont des entreprises de destruction. “Mon royaume n’est pas ce monde.”

La stratégie du buzz

Il y a quelques jours, un documentaire est apparu sur la toile. Il est en train de buzzer. A l’heure où j’écris ces lignes, il est à près de 700 000 vues en une dizaine de jours. Il s’agit d’un énième documentaire sur les pyramides. Bien construit, il est séduisant par certains aspects et très repoussant par d’autre. Je ne vais pas me lancer dans un “débunk”. Il m’inspire plutôt une réflexion en lien avec cet article qui pourrait l’éclairer sous un autre angle. Si vous êtes familier de l’univers maçonnique, ou si vous êtes maçons vous-mêmes, nul n’est parfait, vous n’êtes pas sans savoir que la routine des loges est la planche. La planche consiste en un compte-rendu sur un sujet. Il existe des planches dans tous les domaines. Celles qui me concernent le plus directement sont les planches de théologie et d’ésotérisme. Le concept c’est que chacun vient apporter sa pierre à l’édifice intellectuel et spirituel. Cela est louable. Apparemment.
Il me vient une idée. Et si ces planches participaient à élaborer une sorte de documentaire à buzz destiné à l’initiation et aux rites de passage d’un grade à un autre? Au lieu d’un homme seul qui travaille à l’élaboration d’une théorie et qui joue sur la fascination pour transmettre un message destiné à “changer les choses”, nous aurions un groupe hétérogène de gens qui, dans la même dynamique, élaborerait une théorie similaire à l’aide de la matière première fournie par les planches des membres situés au-dessous d’eux. Le résultat serait efficace et à même de produire des troupes enthousiastes et redoutables, puisque par définition les membres sont des rouages essentiels de la société. J’espère que mon explication est claire.

Liturgie

Voici deux jours que cet article a été rédigé, nous sommes donc le mercredi 18 décembre 2019, soit une semaine avant Noel. La période dans laquelle nous venons d’entrer est primordiale pour les chrétiens. Le choix des textes liturgiques s’inscrit dans une tradition ancrée dans le temps. Il y a donc fort à parier qu’ils avaient une importance équivalente au 18ème siècle. Le texte de la première lecture de l’église catholique en ce jour est celui de Jérémie 23, l’un des plus grands prophètes de la Bible:

5 Voici que des jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David un rejeton juste, qui régnera en roi, agira avec sagesse et exercera le droit et la justice dans le pays. 6 En ses jours, Juda sera sauf et Israël habitera en pleine sécurité, et voici le nom qu’on lui donnera: « L’Eternel est mon Droit! » 7 En vérité, des jours viendront, dit l’Eternel, où l’on ne dira plus:
« Vive l’Eternel qui a fait monter les enfants d’Israël du pays d’Egypte! »
8 mais « Vive l’Eternel qui a fait monter et qui a ramené la postérité (zera’) de la maison d’Israël du pays du Nord et de toutes les contrées où je les avais relégués, pour qu’ils demeurent dans leur patrie! »

Aucun mot n’est choisi au hasard. Si le prophète établit deux phrases similaires de cette façon, c’est qu’il expose deux époques distinctes. La première décrit l’Exode rapportée dans le deuxième livre du Pentateuque. La deuxième décrit un moment à venir. Nous sommes passés des enfants d’Israël, c’est à dire la descendance du sang, à la postérité de la maison d’Israël. Rappelez-vous, nous avions traité de ce point dans un autre article, celui traitant du fameux chapitre 53 d’Esaie.

53.10 Mais Dieu a résolu de le briser, de l’accabler de maladies, voulant que, s’il s’offrait lui-même comme sacrifice expiatoire, il vît une postérité(zera’) destinée à vivre de longs jours, et que l’œuvre de l’Éternel prospérât dans sa main.

 

Lire l’article f
Nous montrions alors que tout l’enjeu de la différence d’interprétation entre les chrétiens et les juifs/musulmans se situent dans la nature de la postérité. Jérémie, en introduisant ce parallélisme semble indiquer une différence de nature et viendrait confirmer l’interprétation chrétienne. La communauté concernée est donc celle des disciples du Messie de la fin des temps. Ils convergeront depuis le pays du Nord. Voilà qui pourrait être une explication convaincante à ce choix de se définir comme souverain de la terre du nord plutôt que des deux terres rassemblées. Cela pourrait expliquer la présence du Pape qui participe au couronnement d’un empereur d’une révolution qui se définit résolument comme anti-chrétienne.

J’imagine que ce texte s’étoffera car il reste ouvert et il ne s’agit que d’un premier jet. Vous connaissez ma tendance à expulser mes textes rapidement. Ainsi, j’aurais pu aborder la question de la prise de pouvoir économique de la City par les R_th_ch_d à la suite de la bataille de Waterloo.

Paix sur vous.

Le Moniteur du 27 novembre 1798

Le 25 thermidor an VI – 12 août 1798 
Entrevue de Bonaparte, membre de l’Institut national, général en chef de l’armée d’Orient, et de plusieurs muphtis et imans, dans l’intérieur de la grande pyramide, dite pyramide de Chéaps.

Extraits:
« Lumière des fidèles, vous êtes destinés à voir encore de plus grandes merveilles; car les jours de la régénération sont venus. » 

« Vous l’avez dit très zélés muphtis, soyez fidèles à Allah, le souverain maître des sept cieux merveilleux, a Mohamed son vizir, qui parcourut tous ces cieux dans une nuit. Soyez amis des Francs, et Allah, Mohamed et les Francs vous récompenseront. »

« Que celui là écoute qui a des oreilles pour entendre. L’heure de la résurrection politique est pour tous les peuples qui gémissaient dans l’oppression. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Moniteur_universel
Le Moniteur universel est un journal français fondé à Paris en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke et disparu le 30 juin 1901. Journal de propagande qui fut longtemps l’organe officiel du gouvernement français, chargé notamment de la transcription des débats parlementaires…