jeudi 28 mars 2024

Marcion ‘athâ

Dernières modifications le 9 mars·19 minutes de lecture

***Explication du titre: lorsque celui dont on peut considérer l’action et les écrits comme celui d’un prophète et non comme un disciple zélé, Paul, a conclu l’une de ses épîtres majeures, à savoir la première épître aux Corinthiens, par l’expression Maranatha, celui dont l’action était en miroir et en réponse, c’est à dire celui qui est nommé Jean, concluait son écrit majeur l’Apocalypse, en utilisant une expression similaire: erchou kyrie Iesou(Viens, Seigneur Jésus).  Cependant, la particularité du texte grec de l’épître est de reprendre phonétiquement l’araméen. Il y a alors deux interprétations possibles. L’une est maranâ thâ: Seigneur, viens! L’autre est maran ‘athâ: Notre Seigneur est venu (maran est alors un acronyme). Le contexte, ainsi que la prise en compte de l’expression johannique, indique la première forme et invite à demeurer dans l’attente d’un retour prochain.
Je livre ici une version parodique et pour répondre à la demande de Paul, je lui envoie Marcion. Si Alfred Loisy disait:«Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue», alors je me permets de dire: Paul et Jean annonçaient la Parousie, et c’est Marcion qui est venu (Marcion ‘athâ). Toutefois, ne tentez pas l’anagramme, il y a un i en trop.***

Dissidents

Si vous êtes quelque peu au courant de l’actualité dissidente, vous devez donc savoir qu’il y a quelques temps s’est créé une sorte de polémique autour du personnage de Marcion. Bien qu’inconnu de la plupart, le sujet est incontournable pour qui se penche sérieusement sur la théologie chrétienne. En ces temps de dévoilement, lorsque des noeuds apparaissent, ils cristallisent toutes les passions. La figure de Marcion fait partie de ceux-là. Ce n’est pas la première fois que j’aborde le sujet. Dès 2012, j’en avais saisi l’importance. Mais depuis je n’y étais pas revenu. Malgré les polémiques, je vais tacher d’en faire un résumé qui peut faire consensus.

Marcion est issu d’une famille païenne totalement étrangère au judaïsme. Il a fait fortune. Séduit par le message des évangiles, il en propose une version toute personnelle et utilise sa fortune pour appuyer la diffusion de sa pensée. C’est ainsi qu’il va promouvoir un corpus composé de l’évangile de Luc, que l’on dit disciple et accompagnateur de Paul, les Actes, rédigé par le même Luc, et certaines épîtres de Paul. Le tout expurgé de toute référence à la loi mosaïque et les prophètes. Il fait de nombreux adeptes dans tout l’empire malgré avoir été déclaré comme hérétique et ses disciples perdurent pendant plusieurs siècles jusqu’à que le pouvoir catholique anéantisse le mouvement.
Selon une certaine frange des exégètes, Marcion serait à l’origine du concept d’ancien et de nouveau Testament. D’autres ne sont pas d’accord, mais force est de reconnaître que la création de son corpus a cristallisé une franche opposition textuelle. Premier point de polémique.
Selon l’avis général, si il a été déclaré hérétique c’est parce qu’il professait une théologie dualiste. C’est à dire l’existence d’un démiurge créateur mauvais, s’opposant au Dieu tout puissant, révélée tout au long de la Bible. Deuxième point de polémique.

Avant de poser toute réflexion sur le sujet, il est essentiel de poser un prérequis fondamental. La séparation du temporel et du spirituel est un concept moderne. Dans l’antiquité, c’était inenvisageable. Cela ne signifie pas pour autant l’imposition d’un culte unique à tout une population. En effet, le concept dit de “laïcité”, c’est à dire la liberté de culte, était en vigueur. Si dominer un pays impliquait la supériorité des dieux des dominants, tous ceux qui ont aspiré à conquérir le plus d’espace possible ont compris l’intérêt de composer avec les dieux des vaincus et non à vouloir les éradiquer. C’est ce qui a fait la force de Rome. La seule chose demandée aux peuples était de participer au culte de l’empereur, c’est à dire reconnaître son autorité temporelle. Les seuls qui ne rentraient pas dans ce schéma étaient les fils d’Israël. Rome céda devant leur détermination et ils eurent un statut spécial. C’est en cela qu’il furent détestés par les élites païennes et où certains introduisent là le concept d’antisémitisme en tentant de le connecter avec sa forme moderne. Il s’agit bien là d’une imposture, puisque si dans l’antiquité les juifs étaient stigmatisés pour leur rejet du polythéisme, maintenant ils peuvent l’être pour d’une part leur rejet de la foi chrétienne qui est considéré comme monothéisme et d’autre part pour l’hypocrisie de leur élite.
Deuxièmement, il faut savoir, et un grand nombre d’historiens s’accordent sur ce point, que l’innovation en matière de religion était condamnée. L’exception monothéiste n’était tolérée que parce que l’histoire biblique était inscrite dans un temps très long et le peuple d’Israël était bien antérieur à la création de Rome.

Hérésies

Sachant cela, il est aisé de comprendre pourquoi Rome se devait de combattre la secte chrétienne. D’une part parce qu’elle était considérée comme une menace politique, malgré l’interprétation laiciste que certains peuvent en faire à notre époque. Et d’autre part, parce qu’elle était considérée comme un culte novateur.
Nous comprenons bien alors tout l’enjeu que représente l’idée que le christianisme s’inscrive en droite ligne du judaïsme. Pourtant, dans les faits, qu’en est-il? Le Temple n’est plus, il n’y a donc plus de culte sacerdotal. La Loi n’est plus suivie. La prédication n’est plus limitée au descendants de Jacob, paix sur lui. Quant à la Terre promise…
Le lien est réduit un fil. Et ce fil est symbolisé par le mot Testament. Si dans la théorie, le lien avec la Torah n’est pas rompu, dans les faits et surtout dans les têtes des croyants, il y a rupture. On se paie de mots. Le fait d’avoir déclaré Marcion comme hérétique est une hypocrisie. Tous les indices portent à croire qu’il n’est qu’un bouc-émissaire, ou plutôt une sorte d’opposition contrôlée, un peu comme l’élection présidentielle et ses castors. Il s’agissait de donner des gages à Rome en disant: regardez, nous ne sommes ni des novateurs, ni des ennemis politiques, nous avons jugé Marcion comme hérétique puisqu’il distinguait le Dieu de la Bible et celui des Évangiles, alors qu’il s’agit du même.
Certains exégètes modernes accusent même Marcion de n’avoir pas compris Paul qu’il promouvait et d’avoir trahi sa théologie.
La conclusion de tout cela est que le christianisme a tué Rome politiquement et qu’il n’a qu’un lointain rapport avec le judaïsme. Les accusations étaient fondées. Marcion a payé de sa franchise. Tout simplement.

Afin d’illustrer cela, je vous invite à découvrir Justin et son fameux dialogue avec Tryphon. Tryphon serait un rabbin à qui Justin montrerait que les chrétiens sont le Verus Israel, c’est à dire que l’Alliance a changé de main.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Justin_de_Naplouse
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/justin/tryphon.htm

Notons également la composition du clergé. Nous avons le diacre (du grec ancien διάκονος, diákonos « serviteur »). Le prêtre — du latin presbyter, lui-même emprunté au grec πρεσβύτερος (presbýteros) « ancien ». Le mot « évêque » provient du mot gallo-roman EPISCU, forme raccourcie du mot latin episcopus, lui-même issu du grec Eπίσκοπος / episkopos qui veut dire littéralement « surveillant » ou « superviseur ». Et enfin Apôtre du grec apostolos, mais qui est limité à l’église primitive.
Tous ces termes ont des origines extérieurs à la Torah et n’ont donc aucun lien avec le culte sacerdotal institué par la Loi, y compris le mot prêtre (le mot Kohen est distinct). L’institution de ces titres marque bien la volonté de rupture d’avec la Torah.

Néo-marcionisme

Pourtant, dans cette polémique moderne autour de Marcion, je ne prends partie ni pour les uns ni pour les autres. Tout d’abord concernant les catholiques traditionalistes. En dehors d’une poignée d’érudits, la grande majorité des chrétiens n’ont qu’une vague idée de ce qu’est la Torah et ses enseignements. Avec le temps, tout a été réapproprié et dénaturé. Les prophètes ne sont souvent là que pour donner du corps et servir l’évangile. Remarquez bien que les chrétiens se lèvent à la lecture de l’Évangile en signe de respect, alors qu’il s’agit d’une écriture inspirée, tandis qu’ils restent assis à la lecture de la Torah qui a été révélée lettre par lettre. La tradition catholique est marcioniste. C’est un fait. Elle est d’essence paulinienne et Marcion est ancré dans le paulinisme. La dénonciation de ceux qui se déclarent marcionistes n’est donc qu’une posture de la part de certains.
Ensuite, ceux qui se présentent comme néo-marcionistes, en se distinguant à la fois des catholiques conciliaires et sédévacantistes, créant une sorte de néo-réformisme, ne le font que dans l’idée de s’opposer au judaïsme rabbinique moderne. Cette opposition n’a aucun fondement théologique basé sur la Torah. Ceux qui en sont porteurs n’ont qu’une connaissance très limitée de la Torah. On peut d’ailleurs conclure que tout cela n’a rien à voir avec le spirituel mais plutôt avec le temporel. Cet anti-marcionisme n’est donc en réalité qu’une imposture.

Enfin, il existe une voie alternative qui consiste à affirmer que la Bible est composée d’écrits antagonistes. Pour simplifier, qu’une grande partie des écrits est sous l’influence du prince de ce monde. Ce serait donc cette omniprésence maléfique qui donnerait à l’ensemble de la Bible une coloration propre à être rejetée, notamment toute sa dimension légaliste. En définitive, plutôt que d’expurger le corpus néo-testamentaire de toute trace de référence à l’ancienne Alliance, il conviendrait d’expurger la Bible de toute trace de l’emprise satanique. Il a été donc avancé que Al/El serait le seul vrai Dieu, tandis que Yah/Yahwe serait un dieu étranger introduit dans les écritures.
Une preuve serait le passage:

Ex 4.24 Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, YHWH l'attaqua et voulut le faire mourir.

Certains feront immédiatement le parallèle avec le fameux passage ou Jacob lutte dans la nuit et où il est renommé Israël. Effectivement, on peut légitimement se demander si ce passage n’a pas été ajouté. Il parait difficile de conclure car il n’a aucune incidence sur le récit global. Juste avant nous avons: “Et moi, j'endurcirai son coeur”. Là où le Coran dit que Dieu envoie Moise, paix sur lui, vers Pharaon avec douceur (pour commencer).

Par contre, il m’apparaît impossible que El et Yah s’oppose. Il ne s’agit que de deux noms du Créateur. Pour s’en assurer, intéressons-nous aux noms théophores dans la Bible et le Coran.

El et Yah

Le prophète Elisée, paix sur lui, est en hébreu Elish’a. Cela signifie Dieu sauve avec El comme nom de Dieu. Dans le Coran, il se nomme al-yas’a: même signification, même nom de Dieu. Nous retrouvons ainsi El dans un grand nombre de prénoms théophores.
Elisée est disciple D’Elie, paix sur lui. Il s’agit donc de la même période et des mêmes écritures. Elie est en hébreu Eliyahou qui signifie Yah est mon Dieu. Dans le Coran, il est il’yās et ses disciples il yāsīn. Malgré le s final, on perçoit bien la présence du nom Yah. Toutefois, il demeure une ambiguïté. Notons que le latin Jésus vient de l’hébreu Yoshou’a qui a même signification que Elish’a mais avec un nom de Dieu différent. Lorsque l’on sait que Jésus est le nouvel Elisée, cela prend du sens. Mais le Coran utilise un prénom différent. Nous allons donc nous tourner vers un autre prophète: Zacharie, paix sur lui. Le prénom est composé de zakar, souvenir/rappel, et de Yah. Il signifie donc Souvenir de Yah. Dans le Coran, il est repris tel quel en Zakariyyā. Si dans le Coran, Dieu choisit de renommer Yoshu’a en ‘Isa et de conserver Zakariyya, cela signifie que tous les noms coraniques sont théophores. Yah est donc bien un nom divin coranique d’origine hébraïque. Je rappelle au passage que le dieu étranger contre lequel lutte Elie, à savoir Baal, est nommé dans le Coran. Les noms propres étant très limités dans le Coran, il apparaît clair que chacun est nommé comme il doit l’être.

Yah et El sont tous deux des noms divins. Si il y a emprise diabolique sur le texte, elle est très limitée. Limitée en taille, mais pas en importance. C’est tout le but de mes articles: expurger les ajouts et les contresens quelque soit la nature du support.
Toujours est-il que si le but était de démontrer que le culte sacerdotal lié au Temple était inventé ou bien les règles de pureté, il s’agit d’une fausse route.
Comprenez bien ici tout l’enjeu réel en arrière plan. Ce n’est pas tant le judaïsme qui est attaqué ici, car il ne constitue pas un enjeu théologique ou temporel. Il s’agit plutôt de la loi coranique. Car en effet, déclarer que le Dieu de la Torah s’oppose à celui de l’évangile, implique de déclarer le Dieu du Coran s’opposant aussi. Il n’a échappé à personne la nature similaire de ces deux entités. On peut établir une analogie entre le concept de peuple élu et celui de communauté du bien, les dérives produites sont les mêmes. Ce qui a fait dire à certains que le groupe armé djihadiste le plus connu était un produit israélien. Ce qui est faux dans les faits mais pas inexact spirituellement.

Elie et Elisée

Si vous me suivez, vous savez que j’établis un lien étroit entre le duo de Samarie, Elie- Elisée et Jean-Jésus, le duo de Galilée. Lire: https://www.stephanpain.com/2015/09/28/sur-les-pas-delie/ f
Si la tradition chrétienne et le texte même des évangiles reconnaissent que Jean, paix sur lui, est bien le Elie attendu, le pont entre Elisée et Jésus est beaucoup plus ténu. Il a néanmoins été abordé par des théologiens, toujours afin de légitimer les concepts typiquement chrétiens. Il n’est absolument pas question de placer les deux personnages sur le même plan. Vous savez aussi que j’affirme que l’Apocalypse de Jean est une attaque en règle contre Paul et ses disciples. Paul ferait partie de “ceux qui se disent apôtre mais qui ne le sont pas”. Ses disciples seraient la synagogue de Satan.
Figurez-vous qu’il y a d’autre indices. Citons ce passage dans le même chapitre:

Ap 2.20
Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

Pour comprendre ce que dit Jean, il faut s’enquérir de savoir qui est Jézabel. Elle est une femme dévouée à d’autres dieux et qui est mariée avec le roi d’Israel. Elle a juré la perte d’Elie après qu’il ait remporté la victoire contre les prêtres de Baal. Si Jean a choisi spécifiquement Jézabel c’est donc pour établir un parallèle entre Paul et elle. De même que Jézabel a juré la perte d’Elie, Paul a juré la perte de Jean (Yahya). En témoigne le fait qu’il approuve la consommation de viandes sacrifiées aux idoles. Ce qui montre bien l’attachement à la Loi de la communauté de Jean. L’indice est “qui se dit prophétesse”, puisque Jézabel ne s’est pas déclaré prophétesse de Yah: il s’agit donc bien de l’affirmation de Paul.

Rappelons au passage les miracles d’Elisée:

  • Ouverture du Jourdain à l’aide du manteau d’Elie
  • Purification d’une source à l’aide de sel
  • Rejaillissement d’un torrent pour étancher la soif de l’armée
  • Profusion d’huile pour rembourser les dettes d’une femme avec ses deux fils
  • Résurrection du fils de la femme de Shunem
  • Multiplication des pains
  • Guérison de Naaman le lépreux
  • Vision des tactiques militaires de l’armée syrienne
  • Capture du détachement missionné pour le capturer
  • Flottaison d’un fer de hache
  • Résurrection d’un homme qui touche ses os

Si certains miracles comme la multiplication des pains font clairement penser à Jésus, c’est le miracle de résurrection qui établit un lien direct entre les deux personnages. Ce miracle est très rare dans la Bible. Elie et Elisée sont les deux seuls à le pratiquer. Par contre, il est beaucoup plus compliqué d’établir un lien scripturaire entre Elie et Jean le baptiste. Ce dernier n’est pas connu pour avoir fait des miracles. L’évangile nous parle d’une apparence similaire. Voilà tout. Pour l’anecdote, Elisée ayant reçu deux fois l’esprit d’Elie, il réalise 26 miracles, tandis que ce dernier, 13, soit la moitié.

La séquence du cycle d’Elie se compose ainsi:

1: Avertissement à Achab

– Retraite eau en abondance
– Retraite en période de sécheresse

2: Combat contre les prêtres de Baal
Fuite au désert.
Dieu se manifeste au Sinai par un bruissement d’air
Onction d’Elisée

      • – Pause publique de 6 ans durant lequel un prophète qui n’est pas nommé intervient dans la bataille contre l’armée syrienne (2 Roi 20)

3: Menaces contre Achab et son fils qui se réalisent. (voir notes)
Mort.

Cette séquence peut ressembler à celle-ci:

1: Première venue d’Elie (vers -800)

– Royaume d’Israel souverain
– Domination étrangère

2: Jean le baptiste établit son ministère au désert. Face au pouvoir royal.
(deuxième venue d’Elie vers +30)
Jean comprend qu’il est le précurseur du Messie (Dieu se manifeste par son Esprit).
Jean baptise le Messie

      • – 2000 ans s’écoule durant lesquels le prophète Muhammad, paix sur lui, établit sa communauté en Arabie en usant de l’épée (au contraire des deux précédents)

3: troisième venue d’Elie: menace contre les puissants

De même nous pouvons établir la séquence du cycle d’Elisée:

1: Elisée laboure un champ de 12 arpents (L’espace de terre qu’une paire de boeufs pouvait labourer dans une journée) Généralement Tsemed est traduit abusivement par paire de boeufs, mais selon le contexte, il est ici question de la dimension du terrain.

      • Longue pause. Le récit biblique se poursuit néanmoins.

2: il reçoit deux fois l’esprit d’Elie au moment où celui-ci disparaît.
Nombreux miracles

      • Pause de quelques années après avoir missionné un prophète non nommé

3: Dernière prophétie et mort

Là aussi, nous constatons une séquence de trois périodes de ministère publique. Dans les deux cas, l’essentiel des deux ministères se situe dans la deuxième partie. Les premières parties sont très succinctes. Les troisièmes sont des prophéties et sont également courtes.
En matière de répercussion sur la Révélation, c’est Jean-Jésus qui sont les plus influents. Même s’il réalise de grands miracles, Elie-Elisée ne correspondent à une inflexion particulière de la Révélation, ni à des enseignements majeurs. Il y a donc une sorte d’anomalie qui éveille la curiosité. C’est peut-être cela qui a suscité tant d’espérance dans le retour d’Elie durant la période du second temple.
Ce qui nous intéresse particulièrement, c’est ce que le Livre des Rois peut nous apporter sur la troisième venue d’Elisée, là où les évangiles ne sont pas très clairs. Le passage est court:

2Rois 13.14 Élisée était atteint de la maladie dont il mourut; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage, et dit: Mon père! mon père! Char d’Israël et sa cavalerie! 15 Élisée lui dit: Prends un arc et des flèches. Et il prit un arc et des flèches. 16 Puis Élisée dit au roi d’Israël: Bande l’arc avec ta main. Et quand il l’eut bandé de sa main, Élisée mit ses mains sur les mains du roi, 17 et il dit: Ouvre la fenêtre à l’orient. Et il l’ouvrit. Élisée dit: Tire. Et il tira.
Élisée dit: C’est une flèche de délivrance de la part de l’Éternel, une flèche de délivrance contre les Syriens; tu battras les Syriens à Aphek jusqu’à leur extermination.
18 Élisée dit encore: Prends les flèches. Et il les prit. Élisée dit au roi d’Israël: Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et s’arrêta.
19 L’homme de Dieu s’irrita contre lui, et dit: Il fallait frapper cinq ou six fois; alors tu aurais battu les Syriens jusqu’à leur extermination; maintenant tu les battras trois fois. 20 Élisée mourut, et on l’enterra.

Il faut faire preuve de sagesse en lisant ces lignes. Il est ici question d’envoyer une flêche dans les airs et de frapper le sol.
La flèche désigne le ciel, c’est à dire l’au-delà, tandis que la terre désigne l’ici-bas.
La deuxième venue messianique annonce la délivrance finale qui permet d’accéder au Salut et de vaincre le mal spirituellement. Mais les croyants n’auront jamais la victoire et le pouvoir sur le royaume d’ici-bas.
Ce dont je suis fermement convaincu depuis de nombreuses années.

Concluons par la séquence étendue du cycle d’Elisée:

1: Elisée 

      • 1000 ans.

2: Jésus est baptisé par Jean.
Son ministère commence réellement à la mort de Jean
Nombreux miracles

      • Venue de Muhammad tel qu’annoncée

3: Seconde Venue
combat politique et spirituel

 

Paix sur vous.

Notes:
Les rois d’Israël f

https://www.info-bible.org/lsg/11.1Rois.html

https://www.info-bible.org/lsg/12.2Rois.html

Elisée: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e

Elie: https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcion