samedi 20 avril 2024

Nine eleven

Ces derniers jours il est de bon ton de visionner un tout nouveau clip de rap dont l’ambition égotique est à peine cachée. Je me suis conformé aux suggestions, ces trois chiffres, de mes maîtres à penser tel un internaute docile. C’est qu’en réalité depuis quelques jours, je me demandais si la rédaction de cet article était justifiée. Etant donné le buzz, j’ai compris immédiatement qu’il passerait totalement inaperçu. Et c’est bien là tout ce que nous désirons vous et moi.

Tout d’abord, pour ceux d’entre vous qui seraient passé à coté, je me permets de vous rappeler l’existence de l’oeuvre que j’ai réalisé en classe de troisième, soit en 1988:

Cette image est en ligne sur ce site depuis maintenant pas mal d’années. Pour la petite histoire, outre la présence de 3 avions de ligne au milieu d’un champ de voitures représentant le chaos moderne dont émergent les tours du WTC, nous avons sur ces tours deux taches noires. Je devais rendre mon travail le jour même et le fond noir n’était pas uniforme. Dans la précipitation, j’ai laissé tombé deux gouttes d’encre de chine à quelques minutes d’intervalle en voulant finaliser. Autant vous dire que ce matin là j’étais écœuré de voir ces vilaines taches sur un élément principal. Enfin, l’élément central est une éclipse de soleil, autrement appelé soleil noir. Dans le monde de l’occultisme, c’est tout simplement le symbole de l’avènement de Satan.

La séquence actualité et la séquence nostalgie étant posée, nous pouvons entrer dans le vif du sujet. Nous voilà en 2020, à la fin de l’été. Depuis maintenant quelques années je suis à la recherche d’un endroit un peu à l’écart du bruit et du béton pour me ressourcer. J’avais fait quelques visites, mais pas de façon très active. 2020 m’a persuadé de m’atteler à la tâche plus sérieusement. Je débute donc mon périple en Ardèche à la fin août. Vous savez comme je suis attentif aux signes et aux nombres. J’essayais donc d’envisager quelque chose autour du 7 et du 26. Puis je suis parti vers le 43. Et ensuite le 15, à savoir le Cantal. A ce moment là, j’avais abandonné mon petit jeu de nombre et de signes pour me concentrer sur l’état des bâtiments et leurs situation géographique. Il faut savoir que le Cantal a une particularité: c’est le département où il y a le moins de mosquée en France. Une seule, à Aurillac, et ce n’est qu’une modeste salle appartenant à un ensemble associatif où l’on trouve un club de danse et une antenne du secours populaire. A ce moment là, la mosquée n’a toujours pas rouvert pour les sessions du vendredi. Les frères me conseillent de me rendre à Rodez, à plus de une heure et demi de route. A ce moment là, je suis très intéressé par une grange située à quelques kilomètres de là, qui domine une vallée avec quelques vaches et un point d’eau artificiel en contrebas. L’ensemble des maisons qui composent le village est de l’autre coté de la vallée. J’envoie des photos du magnifique coucher de soleil à l’horizon à mes amis et je tente de me projeter dans cet endroit. Le vendredi, je décide non pas d’aller à Rodez mais à Decazeville. Je n’avais jamais entendu parler de cette ville tout au nord de l’Aveyron. Surement parce qu’elle ne présente pas d’intérêt touristique. La mosquée, si elle est assez excentrée comme elles le sont toutes en général, est un bâtiment avec du style. On voit immédiatement que la communauté musulmane de la ville est conséquente. Alors que je suis devant les grilles, l’imam m’interpelle. Il discute avec deux amis à lui. Il me demande si je suis nouveau sur la région. Je lui explique alors que je suis en recherche d’une maison à acheter, mais pas forcément dans la zone autour de cette communauté. Amusé, il me présente alors son interlocuteur, celui-ci vient de mettre en vente sa maison le matin même. Il sort directement de chez l’agent immobilier. Nous sommes tous les 3 assez surpris de la situation. Il faut se rendre à l’évidence, cette rencontre était écrite. L’imam prend congé et nous continuons à discuter avec un autre homme. Enfin, nous voilà tous les deux, et il me propose de venir visiter les lieux. Ayant pris connaissance de la nature du bien, je suis assez réservé et je lui en fais part. Mais qu’importe, soyons curieux jusqu’au bout et voyons ce que le Créateur veut. Il monte dans sa voiture et m’invite à le suivre. C’est alors que je remarque le nombre au milieu de sa plaque d’immatriculation: 911. En ce vendredi 11 septembre, ce détail prend toute son importance. Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. La visite ne fait que confirmer ses dires. Bien que située en bordure du Lot dans un endroit assez prisé par les touristes, elle est en pleine ville avec aucun terrain et surtout elle est en bordure d’un axe routier. Avant que je ne parte, l’homme me fait visiter son minuscule potager et il m’offre quelques figues qui sont arrivés à maturité pour le voyage. Un peu déboussolé, je m’éloigne pour me balader le long du Lot pour méditer sur la situation, non sans avoir pris en photo sa voiture garée à quelques mètres de la maison. C’est alors que mon téléphone sonne. Il s’agit d’un agent immobilier à qui j’ai laissé un message le matin pour une grange trouvée sur le site d’annonce bien connu. Il me donne rendez-vous en fin d’après-midi pour une visite.

Après l’avoir suivi quelques kilomètres depuis le centre-ville voilà qu’en lisière de bois nous arrivons dans une vallée peuplée de vaches. Je tombe immédiatement sous le charme du lieu. Mais le clou de la visite se situe à la fin, lorsque je découvre la charpente. Me voilà avec une cale de bateau à l’envers au dessus de la tête. A ce moment là, je ne réalise pas le lien avec ce fameux rêve fait vers les débuts de ma conversion. En relisant sa description, je constate que le passage avec le bateau à l’envers en est bien le point d’orgue.

Il fait une douce chaleur en cette fin d’été. Je laisse filer les heures en me disant que je suis bel et bien à l’endroit que je cherchais. Qu’importe si le Cantal n’a aucune signification et que je ne vois aucun lien avec le 11 septembre 2001.

Néanmoins, j’ai tout de même poursuivi mes démarches pendant quelques jours puis je suis parti en voyage vers les Pyrénées. Plein de rencontres, plein de beaux paysages et tout s’achève sur la plage Notre-Dame au milieu de la tempête. Après un week-end animé, je rentre enfin sur Paris après avoir fait ma proposition. Après être tombé d’accord sur le prix, le notaire me propose de venir signer un compromis vers la fin octobre.

Me revoilà donc dans le Cantal fin octobre, la température a largement chuté. Malheureusement, sur la route j’ai perdu mon pendentif des Arts, celui sur laquelle il est inscrit Love 26 Bo 194. Il se trouve que je l’avais dans ma poche au moment où je suis parti alors qu’il reste tout le temps chez moi et qu’en voulant y prendre de la monnaie, j’ai malencontreusement tiré sur le cordon en retirant ma main. Je prends cela comme un très mauvais signe. Le choix de fuir Paris serait-il l’erreur qui me coupe de ma mission auprès du Créateur? Impossible de savoir. Il me faut poursuivre malgré tout.

Il fait froid. Il me faut me munir d’un vrai blouson. La signature effectuée, je dispose de 15 jours pour établir les démarches administratives qui vont conforter mon acquisition et effectuer un premier versement. Je fais donc des aller-retours entre la campagne et la mosquée d’Aurillac. C’est alors que j’apprends la nouvelle d’un nouveau confinement, à partir du 30 octobre. Joyeux anniversaire! Pas le choix, il me faut partir. Je finalise tant bien que mal mon dossier et me rend à la mairie pour le déposer juste avant de prendre la route dans l’autre sens et d’être chez moi dans la nuit. Mais il semblerait que le sort s’acharne et les secrétaires de mairie sont exceptionnellement absente ce jour-là. Il faut dire que l’annonce du confinement a pris tout le monde au dépourvu. Je suis reçu par l’adjointe au maire et mon dossier n’est enregistré que le lendemain alors que je suis déjà rentré chez moi. Nous sommes donc bien le 30, le jour de ma naissance.

Or, au même moment, dans l’actualité voici la photo qui circulait:

L’iceberg A68 dans l’Atlantique sud

A68 est un énorme iceberg de la taille du Luxembourg qui dérive depuis plusieurs années au sud de l’océan Atlantique. Cette photo a été prise par le satellite Corpernicus Sentinel 3, le 2 novembre 2020 qui était un jour de ciel dégagé.
On reconnait l’iceberg depuis l’espace à sa forme très particulière: il ressemble à une main dont l’index pointe dans une direction. L’iceberg tourne sur lui-même en fonction des courants.
Les spécialistes nous informent que sa position actuelle peut poser un problème, car il pourrait heurter l’île qui se trouve à la droite de l’image et causer des dommages principalement à sa faune. « La probabilité d’une collision est de 50/50 », explique Andrew Fleming du British Antarctic Survey. C’est pour cette raison qu’il est apparu dans le fil de l’actualité. Cette information aurait pu passer tranquillement et disparaître à jamais dans les méandres d’internet.
Mais il y a un mais. Il y a toujours un petit mais.
Il se trouve que le doigt de l’iceberg pointait fin octobre, début novembre, vers cette île nommée la Géorgie du sud.
Celle du nord, nommée simplement Géorgie, est un état qui compte 16 grands électeurs, ce qui est décisif dans l’élection américaine. L’écart entre les deux candidats dans cet état est très réduit en nombre de voix. Ce qui justifie un recomptage même si il n’y a aucune contestation de la part du camp désigné par les médias de pensée dominante comme perdant.
Mais il se trouve aussi, que le 31 octobre a eu lieu d’autres élections, en Géorgie cette fois, le pays de l’est. Ce dimanche, des manifestations organisées par les partis d’opposition ont parcouru la capitale pour dénoncer des fraudes. Certains crient au coup d’état.
Dans la publication sur le réseau bleu, je concluais par: A votre avis, que semble vouloir nous indiquer le Doigt?

La réponse pourrait nous être apporté par la signification même du prénom Georgia. Du grec: « gê », terre et « ergon », travail, il peut signifier « travailleur de la terre, agriculteur ». C’est donc bien vers là où se travaille la terre qu’il faut se diriger.

Quelques temps passent, nous voilà le 24 décembre au matin. Le confinement est fini et demain tout sera fermé. Le facteur sonne, il a un recommandé. C’est une lettre de la mairie. Mon certificat d’urbanisme de transformation d’une étable en maison a été accepté. Un beau cadeau de Noel.

En tapotant sur mon clavier, je comprenais enfin. Pour je ne sais quelle raison, je m’étais rendu sur la page wiki de la parasha Bo. Vous savez, cette fameuse parasha, celle de la sortie d’Egypte et des prescriptions de Pâque. Prescriptions qui ont été accomplies par la Passion. Cette parasha est la 15 ème de la Torah.

Le voilà le 15!
Elle contient 9 prescriptions positives.
Elle contient 11 prescriptions négatives.

Bo

Que la paix soit sur vous.

Love 26 Bo 194