vendredi 29 mars 2024

Conques et le Mètre

Dernières modifications le 18 février 2018·8 minutes de lecture

L’année 2016 fut émotionnellement remuante. Vers la fin du printemps, j’achevais la rédaction de l’article “les coudées franches”: f J’y établissais le lien ésotérique entre le chiffre 5 et la Révélation après un long travail domestique. D’autre part, ma vie était étroitement liée avec l’oiseauf Je racontais alors une petite anecdote vécue dans l’abbatiale de Conques parmi d’autres anecdotes de ma vie en dehors de mes recherches. La voici:

Conques – Jeudi 19 Mai 
Mon camion était resté à l’étape de la veille. Cette fois, j’ai donc passé la journée entière avec la petite famille. Il y a évidemment beaucoup de contraintes, surtout lorsque l’on campe n’importe où, mais une fois en route, c’est un incroyable sentiment de liberté. Les enfants sont débordants de vie. On les croirait infatigable. Sur le chemin de Compostelle, les gens sont assez âgés, si bien qu’entreprendre ce périple avec une telle ribambelle et un si gros chariot attire la sympathie et l’aide de beaucoup de monde. On nous réserve toujours les meilleures places.
Nous voici arrivés à Conques, petit village perdu au milieu de collines verdoyantes sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise. Nous dormons dans l’immense abbaye. Il y a beaucoup de monde en comparaison des endroits où nous étions les jours précédents. Je prends du temps pour me retrouver seul et mes pas me guident dans l’église de l’abbaye. Je m’assois sur le dernier banc proche de l’entrée. Tout à coup le prêtre fait son apparition et marche à vive allure dans l’allée centrale, sa robe flottant autour de lui. Les regards sont étonnés. Il s’exclame alors tout haut sur un ton enjoué: « Il y a un oiseau qui est entré, il faut que je lui rende sa liberté! » Il se précipite alors sur les grandes portes de l’église, qu’il ouvre entièrement. Je ressens comme une envie irrépressible de sortir. Je me dis en moi-même: « Profitons de l’occasion pour sortir par la grande porte! » Sur le moment, je n’ai pas fait attention au fait qu’il y avait deux grandes portes. En général, dans les églises, il n’y en a qu’une principale et des annexes, dont une seule est ouverte durant les horaires d’ouverture. Je franchis le seuil de l’église par la porte la plus proche de moi, c’est à dire celle de droite lorsque l’on sort. A ce moment là, j’ai une espèce d’intuition qu’il se passe quelque chose. Puis j’oublie. Quelques temps plus tard, la famille est allé au service juste après manger. Quant à moi, je suis parti faire un tour et j’ai profité qu’ils faisait encore jour pour faire quelques photos. Lorsque j’arrive sur le parvis, tous les fidèles sont dehors, mêlés aux touristes et aux randonneurs, ils assistent à la présentation de l’histoire de l’abbaye de Conques par un moine. Bien loin des moines qui ont fait voeu de silence, celui-ci est un fin orateur et il est adepte des bons mots. Il captive à merveille son auditoire. Il finit par la description de la façade et des différents éléments représentés au dessus des deux portes. La scène représente le jour du jugement et la séparation entre les âmes (voir dessous). Celles-ci sont alors fermées normalement. Il y a juste la petite porte qui est ouverte dans celle de droite lorsque l’on est face à l’église. Il nous explique alors que les deux portes ouvrent chacune vers une destination: celle de droite, vers l’Enfer, et celle de gauche, celle par laquelle je suis sorti, vers le Paradis.


A priori, rien ne semble relier ces deux aspects de mes activités. Jusqu’à aujourd’hui où je tombe sur les recherches amateurs d’un certain Quentin Leplat.

Je vous invite à lire ceci, si vous ne l’avez pas déjà fait, à propos de l’abbatiale de Conques, notamment sa fameuse façade et sa représentation de la Parousie et du Jugement dernier: https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Sainte-Foy_de_Conques#Le_tympan_de_la_fa%C3%A7ade_principale Une croix domine cette scène, sous laquelle il est inscrit: OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELOCUM ce qui signifie Ce signe de la croix sera dans le ciel (en référence à Mat 24.30 ).

Depuis de nombreuses années, un grand nombre de gens ont investi internet pour y faire part de leurs interrogations sur notre monde. Cela a suscité des vocations chez certains et l’effet est allé en s’amplifiant avec les années. Le revers de la médaille est qu’il est très dur de tomber sur des informations pertinentes tant l’imagination semble prendre le pas sur la raison. Certains ont connu un succès fulgurant. Tout comme moi, Leplat s’est intéressé aux connaissances des anciens et à leur utilisation des unités de longueur. Pour rappel, l’histoire officielle nous raconte que le Mètre fut choisi comme unité standard au moment de la Révolution française. Il s’agissait d’harmoniser la prise de mesure. Ensuite, ce standard s’est diffusé dans le monde entier jusqu’à faire parti du S.I., Système International. A l’époque, il a été affirmé que le Mètre était issu de la mesure de la longueur de la moitié du méridien de la terre et de sa division par 10 millions. Des mètres-étalons inaltérables avaient alors été disposés dans Paris pour marquer l’évènement. Une tentative a été menée pour mesurer physiquement cette distance, sans succès.Voilà donc pour l’histoire officielle.

Le hic, c’est que lorsque beaucoup plus tard, les scientifiques furent capables de mesurer la longueur des méridiens, ils trouvèrent 20 003,932 km. La division ne tombe donc pas juste. Il n’y a donc aucun lien entre les méridiens et le Mètre. Ou plutôt c’est ce que l’on croyait alors. Ceux qui ont fixé le Mètre à la Révolution n’était pas capable d’effectuer la mesure. Il semblerait qu’ils soient parti du postulat que les bâtisseurs égyptiens en avaient été capables. C’est certainement grâce aux étoiles que ceux-ci ont calculé cette distance. Force est de reconnaitre qu’ils étaient assez proches du résultat. C’était bel et bien une prouesse alors puisque la mesure n’a pu être réellement précise qu’au 20ème siècle. Ce savoir a été transmis au travers du temps au coeur du monument qui est demeuré le plus haut au monde jusqu’à ce même siècle. Ce savoir était réservé aux initiés. Depuis, la longueur du mètre a été redéfinie. Mais par rapport à la vitesse de la lumière, ce qui est un des plus formidables exemples de raisonnement circulaire érigé au rang de vérité scientifique. On a beau dos de critiquer les “complotistes” amateurs.
Diviser pour mieux régner. Limiter la connaissance pour mieux asservir. Voilà le mot d’ordre de nos élites pendant des millénaires. Ce qui constitue le cœur de l’humanité, c’est à dire la Parole du Créateur a donc été morcelée et corrompue. Internet est un formidable outil pour détruire ce travail. Le temps est un allié sûr.

Leplat, qui vit dans le centre de la France, s’est mis en tête de parcourir sa région muni d’un appareil de mesure à laser à la recherche d’indice de mètres-étalons dans les édifices. Il s’est rendu dans tous les lieux qui lui semblaient pertinents: églises pour la période chrétienne et sites mégalithiques pour les périodes plus anciennes. Voici un compte-rendu écrit de son travail de statistique: http://messagedelanuitdestemps.org/wp-content/uploads/2017/12/L%E2%80%99unite%CC%81-me%CC%81trique-cache%CC%81-dans-les-e%CC%81glises-Partie-1.pdf
Il est tout à fait possible de discuter de ses méthodes de travail, de ses objectifs, de ses interprétations. Nous sommes dans une sorte de recherche de la vérité en open-source. Chacun peut critiquer et apporter sa contribution. En tous les cas, il ressort nettement que le mètre-étalon est bien plus ancien qu’on ne le prétend.
Enfin, si je suis parvenu jusqu’à lui, c’est parce que je suis tombé sur cette vidéo:  https://www.youtube.com/watch?v=PIk-H1BC2H8  Ses pas l’ont mené jusqu’à l’abbatiale de Conques à l’été 2016. Dans une partie de l’édifice modifiée surement longtemps après la construction, comme en atteste la variété des pierres utilisées ainsi que la présence d’un arc, il a découvert une pierre particulière qui a immédiatement attirée son attention.

Un travail baclé réalisé longtemps après la construction.

Des professionnels qui se sont exprimé sur le sujet, ont estimé que la gravure de cette pierre datait des fondations de l’église, c’est à dire le 11ème siècle. Selon moi, les ouvriers qui ont effectué ce travail était bien peu scrupuleux des règles de l’art. Ils ont récupérés des pierres d’un peu partout sur le site et ont placé la plus grosse au centre. Toutefois, cela ne les a pas empêché d’y pratiquer une grossière encoche afin de fixer une pierre horizontale servant de toit à une chapelle additionnelle (un enfeu), détruisant ainsi négligemment la sculpture de celle-ci. Il y a fort à parier que le tout a été recouvert d’un enduit pour cacher la misère et que celui-ci est tombé au cours du temps. C’est ainsi que la pierre-étalon de l’édifice, dénichée par ces ouvriers dans la crypte, s’est retrouvée à l’air libre après que l’enfeu a été détruit. Leplat a donc vu juste et il a mesuré la pierre-étalon sculptée d’une croix:
UN Mètre de long.

La croix rabotée par des ouvriers peu scrupuleux.