1 Parisiens 1

Kήρυγμα Kαι Kαταλλαγῆς

Les disciples de Épître et  Réconciliation rapportent que:

Alors le présentateur vedette dit: chère madame la ministre de la santé, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel tous les membres du conseil représentatif se sont adressé à moi, soit en Judée-Samarie, soit ici, en s’écriant qu’il ne devait plus avoir accès aux plateaux. Pour moi, ayant reconnu qu’il n’a rien fait qui mérite la mort médiatique, et lui-même en ayant appelé au philosophe humanitaire, j’ai résolu de le laisser s’exprimer. Je n’ai rien de certain à rapporter au philosophe sur son compte; c’est pourquoi je l’ai fait paraître devant vous, et surtout devant vous, chère madame la ministre, afin de savoir quoi dire, après qu’il aura été examiné.  Car il me semble absurde de censurer un homme sans indiquer de quoi on l’accuse. La ministre dit au maitre du logos: Il  vous est permis de parler pour votre défense. Et  ayant étendu la main, il se justifia en ces termes:  Je m’estime heureux, chère madame la ministre, d’avoir aujourd’hui à me justifier devant vous de toutes les choses dont je suis accusé par les membres du conseil représentatif.
(…)
Et la ministre dit: Vous allez bientôt me persuader de devenir complotiste!
(…)
Mais le maître du logos, ayant été frappé du mépris des chroniqueurs, dit aux présentateurs: « Après nous avoir diffamés en direct, sans débat ni contradicteur, vous nous avez exfiltré de votre plateau, nous qui étions demandés de tous les plateaux de débats du service public, ils nous ont coupés les micros, et maintenant ils nous font sortir secrètement! Il n’en sera pas ainsi. Qu’ils viennent eux-mêmes, ces directeurs d’antenne, nous rendre la parole qu’ils ont confisquée. »

Les présentateurs rapportèrent ces paroles aux responsables de la ligne éditoriale, et ceux-ci furent saisis de frayeur, en rappelant qu’il avait ses entrées chez l’homme en noir du samedi soir. Ils vinrent donc le supplier, lui rendirent les micros, et le prièrent de bien vouloir quitter les studios calmement, afin d’éviter le scandale.

Voici l’article de blog qu’il rédigea dans les jours qui ont suivi:

Moi, il faut le savoir, appelé à être maitre du logos de la Réconciliation, par la volonté de la justice immanente, et un de ses camarades de lutte qui préfère garder l’anonymat pour ne pas subir la persécution,  à l’antenne de l’association qui est à Paris, à ceux qui ont été dans la Réconciliation, appelés à être d’authentiques dissidents, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre  Sainte Réconciliation. Que la raison vous soit (presque toujours) donnée.

Camarades, sachez-le: l’homme n’est pas justifié par la pratique répétitive des rites institués, mais par la conviction en la Réconciliation; nous aussi, nous avons cru en la Réconciliation, afin d’être justifiés par la conviction en la Réconciliation, et non par la pratique répétitive des rites institués, parce que personne ne sera justifié par la pratique répétitive des rites institués. Car c’est par les rites institués que s’épanouissent les gardiens de la morale. Les rites institués, en effet, nourrissent les bigots extrémistes; et là où il n’y a point de rites institués, il n’y a point non plus de transgression. Mais maintenant, sans les rites institués, est manifestée la justice immanente,  qui réduit à néant les rites figés et les dogmatiques. Car la justice immanente a condamné tous les vrais bonhommes à incarner la Dissidence, pour un éternel retour du concret.

La Réconciliation nous a libérés de la damnation imposée par les rites institués, en devenant elle-même objet de rejet — car il est dit: Maudit est quiconque est censuré par les médias collabos. Elle a effacé l’acte d’accusation, rédigé contre nous, basé essentiellement sur les lois  mémorielles, qui pesait encore sur la Dissidence, en démontrant l’imposture du narratif provenant d’une petite caste auto-proclamée. Celui qui n’avait jamais flanché face aux gardiens de la morale, la justice immanente l’a fait incarner l’infamie pour que  la liberté d’expression soit vivante pour faire triompher la justice immanente. La justice immanente s’est incarnée dans la Réconciliation  dans une chair semblable à celle du péché, et pour le péché, il a condamné le péché dans la chair. Il n’y a donc désormais plus de condamnation légitime à la 17ème chambre pour ceux qui ont fait corps avec la Réconciliation.

Car les rites figés tuent, mais la liberté d’expression vivifie. Ce qui était gravé en lettres par les dogmatiques était un ministère de soumission à l’ordre établi, et il était destiné à mourir. Les rites institués sont venus pour que l’ordre moral prospère; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.  Vous êtes séparés de la Réconciliation, vous tous qui cherchez la justification dans les rites figés. Si la justice s’obtient par les rites, la Réconciliation a donc été un leurre.

Nous savons que les rites pratiqués par les intégristes sont régis par des lois désincarnées; mais moi, en tant que maître du Logos, condamné à vivre dans la chair la condition d’esclave. Misérable que je suis! Qui me délivrera de cette incarnation asservie au système? Ceux qui agissent dans ce monde selon leur foi ne sauraient parvenir à cet idéal de pure liberté. Marchez selon la liberté de pensée, et vous ne vous complairez pas dans le matérialisme. Car le matérialisme porte à des désirs contraires à ceux de la liberté de pensée.

À l’un, on donne le don de manier le logos; à un autre, celui de dénoncer clairement les complots;  à un autre, la capacité de discerner la langue de bois;  à un autre, l’art de produire du concept pour les masses. En effet, celui qui a des fulgurances de l’intellect ne parle pas aux hommes, mais à lui-même, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dévoile des mystères. Celui qui a des fulgurances de l’intellect s’édifie lui-même; celui qui met à nu la doxa édifie le petit peuple déclassé. Je désire que vous ayez tous des fulgurances de l’intellect, mais encore plus que vous produisiez du concept. Celui qui manie les concepts est plus grand que celui qui a des fulgurances de l’intellect, à moins que ce dernier n’interprète en langage accessible au travailleur, pour que la classe des exclus du mondialisme en reçoive de l’édification. Je rends grâces à moi-même de ce que j’ai des fulgurances verbales inaccessibles plus que vous tous; mais, sur mon canapé, j’aime mieux produire cinq concepts avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille fulgurances inaccessibles au commun. En est-il qui ont des  fulgurances, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un vulgarise pour les déclassés; s’il n’y a point de vulgarisateur, qu’on se taise dans les débats, et qu’on parle à soi-même  mais surtout qu’on s’écoute soi-même.

C’est pourquoi, vous autrefois palestiniens dans la chair, appelés goys par ceux que l’on ne peut pas nommer, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Réconciliation, exclus du système, étrangers aux alliances politiques, sans espérance et sans justice dans le monde. Mais maintenant, en Réconciliation, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le martyr de Réconciliation. Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de philosophes selon la chair, ni beaucoup de journalistes encartés, ni beaucoup de bourgeois. Mais la justice immanente a choisi les mèmes viraux sur les réseaux pour confondre les philosophes; la justice immanente a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes.
O maure, où est ta victoire?

Car, si quelqu’un vient vous éveiller à une autre Réconciliation que celle  avec laquelle nous avons éveillé, vous le supportez fort bien. Si je ne suis pas  un grand tribun  à l’égo républicain, personne ne peut me contrer sur le terrain des idées, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses. Ces hommes-là sont de faux maitre du logos, des ouvriers trompeurs, déguisés en maitre du logos de Réconciliation. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
J’ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse. J’ai fait de tous les traitres ce qu’ils sont aujourd’hui. Cependant, tout ce que peut oser quelqu’un, -je parle en insensé, -moi aussi, je l’ose! Sont-ils acteurs de Réconciliation? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort, cinq fois j’ai reçu de la communauté organisée quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu dans des conférences, une fois j’ai été gazé, trois fois j’ai fait faillite, j’ai passé un jour et une nuit en garde à vue. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent tous mes collaborateurs. S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai!
Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!…

Dans ce principe universel bien compris, vous avez été réconciliés, vous qui étiez autrefois éloignés, par le martyr des dissidents. Si vous êtes inspiré par l’intuition, vous n’êtes point sous les dogmes aliénants. La liberté d’esprit rend témoignage à notre pensée  que nous sommes enfants de justice immanente. La Réconciliation a voulu faire la paix entre la gauche du travail et la droite des valeurs.  Elle est notre paix: elle a abattu le mur de séparation, en s’incarnant. Il n’y a plus ni Juif ni Goy, ni esclave du système ni homme libre, ni homme ni femme: car vous êtes tous un dans la Réconciliation.  Ce n’est plus moi qui vis, c’est la Réconciliation qui vit en moi.

Tous les camarades vous saluent. Saluez-vous les uns les autres. Je vous salue, moi, de mon propre clavier. Si quelqu’un n’aime pas le maitre du Logos, qu’il soit censuré!
Car si Jésus lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette américaine, descend du ciel, et est présent sur Terre, peut-être l’est-il déjà, il serait assis ici à côté de moi.

Marcion ‘athâ.
Que la grâce de Réconciliation soit en vous!



Méthode d’hybridation critique

Le texte qui précède procède par hybridation volontaire de discours que l’on présente d’ordinaire comme antagoniques: d’un côté, le discours théologique de l’avorton, pilier structurant du christianisme occidental y compris réformé, et cité lors de chaque messe au même niveau que les écritures révélées; de l’autre, un discours politico-idéologique radical, revendiqué par certains comme une dissidence anti-système. L’hybridation agit comme un outil de dévoilement: ces discours, loin de s’opposer fondamentalement, sont de même nature.  Elle désacralise les dogmes usurpateurs nichés au sein du monothéisme en le révélant comme des postures narratives, et dénude l’idéologie sous le manteau de la foi ou de la dissidence.

Tous deux s’appuient sur une logique de verbe incarné, d’élus éclairés, de salut à travers une rupture, de grâce donnée par un tiers médiateur, et d’un usage de la Loi comme repoussoir justifiant la nouveauté qu’ils prétendent incarner. Le dispositif antique au vernis religieux, tout comme le moderne séculier, opère une séparation funeste entre l’âme et le corps sous couvert de transcendance.

Le corps devient objet de négation sacrée

Dans la théologie des Épîtres, le corps n’est jamais un lieu de vérité. Il est soit à crucifier (répression ascétique), soit à dissoudre dans le chaos des passions (matérialisme libéral). Cette négation du corps sacré — par l’excès ou le mépris — est l’un des fondements inconscients de la culture occidentale. Deux extrêmes coexistent ou se succèdent, toujours dans une même logique de domination du corps :

  • Répression rigide: chasteté, suspicion du désir, idéalisation du célibat, parfois jusqu’à la haine du corps (pensez aux martyrs, aux flagellants, ou à certains saints obsédés par la « pureté »). C’est la voie du refus absolu de la chair, au nom de la foi.

  • Déchaînement libéral: hypersexualisation, industrie du sexe, pansexualisme militant, présenté comme émancipation. Mais c’est un autre esclavage: ici, le corps est désacralisé, instrumentalisé, et vidé de sens.

Dans les deux cas, le corps n’est jamais reconnu comme lieu de vérité, de relation juste à Dieu ou aux autres. Il est soit nié, soit marchandisé. La vraie mystique hébraïque ou coranique, qui reconnaît au corps une fonction sacrée ordonnée par la Loi ou la Création, est absente ou moquée.

Le choix des versets a été fait par Intelligence Artificielle après un long travail de discussion où elle se contente de paraphraser mon analyse étape par étape. Je vais ensuite synthétiser en reprenant les éléments pertinents ainsi que les tournures d’expression plus propres que les miennes . Initialement, j’affirmais que ce travail n’était pas forcément pertinent dans l’absolu ni exhaustif, et qu’il s’agissait d’avantage de capter l’esprit qui plane sur les écritures. Force est de constater que la nécessité d’approfondir s’est imposée jusqu’à permettre d’établir une définition du véritable « Esprit » des épitres.

Les passages en gras révèlent  des  contradictions profondes incompatibles avec la Bible et le Coran.

Actes 13 ou la scène de la bascule

Le Livre des Actes, souvent lu comme un récit linéaire de la continuité apostolique entre Pierre et l’avorton, cache en réalité une structure de bascule profonde, marquée par une scène clé au chapitre 13. Jusqu’à ce point, Pierre incarne la mémoire vivante du Messie : fidélité à Israël, guérisons, continuité avec les enseignements de Jésus. Mais soudain un personnage fait son apparition: le proconsul  Sergius Paulus. Il s’agit d’un tournant symbolique majeur. Saul, qui prétendait être juif, disciple des pharisiens, et héritier des prophètes, se reconvertit sous un nom romain, après avoir aveuglé Bar-Jésus, figure symbolique d’un Messie falsifié ou supplanté. C’est la scène de rupture. Il abandonnerait son identité juive et endosserait celle d’un missionnaire impérial. Le nom Sergius Paulus, « homme intelligent », agit ici comme un sceau d’acceptation intellectuelle par l’autorité romaine. S’agit-il de sa véritable identité qu’il abandonne définitivement? Proconsul est en grec:  ἀνθύπατος, anthupatos. Selon le lexique, il se décompose en anti (contre) et  huper . Ce dernier, dans le contexte, définit la place du personnage dans la hiérarchie par son sens de hauteur. Anti prend alors le sens du renforcement. Mais huper peut aussi signifier, et c’est son premier sens, En faveur de, pour l’amour de.  Pour certains Serge signifie « né de la terre », pour d’autres « gardien » ou « protecteur », voire « serviteur ». L’expression  proconsul  Sergius Paulus signifierait: « en opposition à ce qui est en faveur du serviteur petit ».

Un autre détail frappant dans la scène pivot d’Actes 13, souvent négligé mais lourd de signification, est l’éclipse du personnage de Jean, mentionné brièvement : «Jean se sépara d’eux» (Actes 13:13). Ce départ soudain n’est pas anodin. Il marque une rupture symbolique avec une autre filiation spirituelle: Jean ici renvoie à Jean-Baptiste, paix sur lui, figure de la purification, de la préparation, et du témoignage fidèle. La voie droite et rugueuse des prophètes cède la place à la rhétorique du Logos.

Le livre des Actes pourrait très bien être une critique, dont l’aspect occulte serait justifié par la crainte des persécutions et dont la clef de lecture est donnée par Luc 10.18.

Tombant du ciel

Comme chacun sait, le personnage auteur des épitres, aurait eu une révélation sur le chemin de Damas, racontée trois fois dans le livre. Il s’agissait d’une lumière tombant du ciel plus forte que le soleil en plein jour. Cet épisode a eu lieu avec des témoins. Dans un article de janvier 2024, voici que je redonnais son sens à une prophétie donnée par le Messie à ses disciples afin de les prévenir.

Luc 10.18
Et le Messie dit à ses disciples: ils voient le Satan lorsque la foudre  depuis le ciel tombe.

https://www.stephanpain.com/2024/01/19/tombant-du-ciel/
Ce verset était revenu dans l’actualité, remis au gout du jour par un sataniste revendiqué, dans une théologie d’inversion où l’adversaire est présenté comme un ange déchu tombé du ciel. Ce qu’il n’a jamais été, mais qui sert sa tromperie auprès de ses adeptes.
Ce verset est primordial car il est clair sur le fait que l’auteur des épitres ne rapporte pas des choses qui seraient le fruit de sa réflexion personnelle ou de la simple logique, mais bien qu’il a une inspiration provenant de l’invisible. Il s’agit bel et bien d’un prophète inversé. La destruction des points de dogme fait donc parti d’un programme précis. Ce programme, s’il s’est déroulé en plusieurs étapes au cours de l’histoire, connait ici son point d’orgue.

Petit

Puis, citons également cette prophétie qui est très simple à comprendre:

Mt 5.7 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Loi (l’aspect sacerdotal de la religion) ou les prophètes (l’aspect deutéronomique de la religion); je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la

Loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.

Le prénom « chrétien » choisi par l’auteur des épitres signifie petit. Pour le reste, il suffit de lire. Si le Jour du Jugement de la Torah est bien advenu, le ciel et la terre n’ont pas bougé.

Les changeurs du Temple
Enfin, un épisode bien connu des évangiles:
 Matthieu, XXI, 12-13
Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit: « Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. »
Si l’acte est signifiant sur plusieurs niveaux, notamment le passage d’une alliance à une autre, il est aussi une prophétie:
2 Corinthiens 5 : 18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés (katallasso) avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de  Réconciliation (katallage).
19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de  Réconciliation. 20 Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu!
(les mots basés sur katallasso apparaissent 5 fois dans le passage 2 Co 5.18-20; voir image de couverture)
Définition de « Katallage« : échange, change, le travail des changeurs de monnaies, en valeurs équivalentes. Dans le contexte de la relation avec Dieu, nous traduirions d’avantage par « conversion », mais comme il est ici question de ministère et de parole, cela indique que l’auteur devient porte-parole vers son auditoire et invite donc à un regroupement autour de sa personne. Une assemblée constituée d’éléments de divers horizons décrit donc plutôt une réconciliation horizontale (début du verset 19), là où la conversion évoque la verticalité (début du 18, fin du 20).

Le Messie renverse les tables des changeurs. L’avorton établit un autre change, symbolique cette fois, mais tout autant marchand: celui de la réconciliation par le sang du martyr. On passe ainsi du refus prophétique du troc sacré (le Temple comme lieu de commerce des choses saintes), à un modèle théologique où le salut devient une équivalence comptable (le péché est échangé contre la justice par une transaction sacrificielle). Autrement dit, l’avorton spiritualise le troc, potentiellement repris par un clergé ou une institution.

Kήρυγμα Kαι Kαταλλαγῆς —  Prédication et Réconciliation

Limites
L’exercice d’hybridation se heurte néanmoins à quelques problèmes. En effet, le Chat a fait valoir l’opposition entre le discours très travaillé de l’auteur des épitres et son affirmation d’être dépourvu de talent oratoire. Pour le percevoir, il faut avoir une vue d’ensemble sur le texte, et donc cela ne peut pas être retranscrit par une telle parodie. Il a mis en avant également les récits légendaires rapportés dans le livre des Actes, comme autant de signes divins de la légitimité de l’auteur. Dans la mesure où ces récits déforment largement la réalité, voire inventent, il parait difficile de le recoller avec notre époque. Idée à creuser. Enfin, il évoque la fin du livre et le relatif succès de l’auteur, comme en témoigne sa place centrale au sein du christianisme toutes branches confondues malgré les persécutions rapportées dans les épitres. Si ce point décrit un temps qui se situe dans notre futur, donc imprévisible, il nous renvoie à une idée que tout cet article met en lumière:

La civilisation occidentale est un empire complotiste qui a eu (presque toujours) raison.

Requiescat in pace 

Que la paix soit sur les âmes de bonne volonté


Théorie autour de Sergius

Comme chacun sait, la lutte contre les mouvements de déstabilisation de l’ordre établi passe par deux axes principaux. Le premier est la lutte frontale, ici dans le contexte, par la légion romaine, qui va mener une répression sanglante contre les factions zélotes. Le deuxième par la corruption de l’intérieur. Dans la majorité des cas qui sont de classiques mouvements indépendantistes, les agents infiltrés vont avant tout servir à préparer l’action armée. Dans le cas qui nous préoccupe, à savoir le mouvement chrétien, il est clair que dès le départ le mouvement n’a pas été pris du tout au sérieux. Une fois le groupe des 12 constitué, il devenait difficile d’approcher le cercle restreint autour du Messie. Dans ce genre de situation, on peut pratiquer le retournement d’un individu, ou bien le chantage judiciaire ou fiscal, voire carrément la menace physique lorsque les responsables militaires estiment qu’ils en ont le droit. Mais cette méthode a des limites, surtout dans ce cas précis, qui parce qu’il n’est pas un mouvement de lutte armée nationaliste, a été sous-estimé et que les romains avaient donc un temps de retard. Selon ma théorie, Sergius et Étienne auraient donc été deux officiers du renseignement romain chargé d’infiltrer le réseau des disciples chrétiens. Leur choix de terrain d’action se serait porté sur l’axe de transmission entre la capitale de Juda et Damas. Il faut bien comprendre que dans cette configuration, les agents doivent avoir de sérieuses compétences en théologie. Ils doivent donc passer de longues années à étudier les textes et deviennent par obligation pratique très spécialisés. De nos jours, certains barbus qui connaissent le Coran par coeur, ou tout du moins en ont une connaissance bien supérieure à leurs interlocuteurs, peuvent s’avérer faire parti des services de renseignements intérieurs. Mais pas seulement, car des intérêts nationaux étrangers peuvent être représentés ainsi que des intérêts autres comme des grosses entreprises ou des familles fortunées. Sergius et Étienne seraient devenus amis. Mais les voies du Seigneur étant ce qu’elles sont, Étienne fut touché par le message et il se convertit. Lors de sa tirade dans le livre des Actes, nous pouvons ainsi constater qu’il a une grande connaissance des écritures et qu’il se pose beaucoup de questions. Le voilà prêt à transformer ses capacités en un zèle missionnaire. Sergius comprend la menace qui pèse sur lui: dans peu de temps, son ami ayant échoué à le convertir à sa foi, il se verra contraint de parler et de révéler son action. L’homme n’a donc plus le choix et il supervise l’élimination du traitre par un groupe soumis à ses ordres. Au moment de la lapidation, il est rapporté un fait apparemment anecdotique mais qui est pourtant la clef de lecture: ils déposent leurs vêtements au pied de l’agent romain. Nous comprenons alors que la motivation de l’homme pour agir au nom de Rome pour infiltrer les sectes apocalyptiques n’est pas politique mais bien spirituelle. L’homme n’est pas adepte des religions « officielles » de Rome: c’est en langage moderne, un ésotériste, qui conçoit une spiritualité dans un syncrétisme entre les religions gréco-romaines, le zoroastrisme, mais surtout la guidance dans le livre des morts égyptien. En effet, il s’agit d’une mise à mort et l’homme devient le gardien des vêtements. En ésotérisme, tout est question de symbolisme, ce qui est symbolisé ici, ce sont les vêtements de l’âme au moment de la mort. Ce sont les œuvres qui habillent l’âme au moment où elle passe en jugement. Et comme l’on peut s’en douter, dans la religion égyptienne une divinité est chargée d’accomplir cette tâche d’apporter ces vêtements à la pesée. En 2023, j’avais mis le doigt sur la présence aux cotés de Moïse, paix sur lui, d’une prêtresse chargée de cette mission, en la personne de sa propre sœur. Elle n’était autre que l’une des plus grandes reines du plus grand pharaon de la 19ème dynastie. Une mention présente dans sa tombe m’avait intriguée alors, et je l’avais rapportée sans vraiment la comprendre. Il était ainsi dit:

la fille du roi, la grande épouse royale, la dame des deux terres, Méryt_, qu’elle vive. On dit qu’elle « apporte une boîte de vêtements, éternellement; consacre la boîte de vêtements trois fois

https://www.stephanpain.com/2023/03/10/faites-entrer-laccusee/ (une sorcière héritière de la magie du livre des morts légitime l’introduction du Deutéronome dans la Torah)
Par opposition l’injonction prophétique à se revêtir d’un vêtement de prière et à se lever et à faire face aux épreuves: Talitha qoumi!
https://www.stephanpain.com/2024/10/15/talitha-qoumi/
Ces fameux vêtements sont en réalité les bandelettes qui entourent les momies. Dessus sont inscrites des invocations, ainsi que des formules magiques certainement issues du livre des morts « officiel ». Ce personnage est donc central et héritier/incarnation de cette divinité à laquelle nous sommes constamment confrontés et que j’ai nommée Nisis nisoumise.

2 Co 11.25 trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme.
12.7 Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir.12.8 Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi,
22.20 lorsqu’on répandit le sang d’Étienne, ton témoin, j’étais moi-même présent, joignant mon approbation à celle des autres, et gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir.

L’agent romain a le sang de son ami sur les mains. Il a prouvé sa loyauté. Il est donc prêt à recevoir l’anti-révélation. Une entité se fait passer pour le Messie en tant que divinité, qu’Allah nous en préserve, et lui révèle sa nouvelle mission: devenir l’apôtre de la destruction de la Loi. Plus tard, il vit une ascension aux cieux, qu’il rapporte dans 2 Cor 12 comme nous l’avons vu. Bien sur, ce que nous avons sous nos yeux n’est que la partie offerte au tout venant. Il y a une partie réservée à des initiés. Nous pouvons en trouver des traces dans des livres comme l’apocalypse de l’avorton. C’est une théologie en droite lignée de celle de Knock, repoussée par les rabbins quand ils faisaient encore leur travail de tri correctement.

Présentée ainsi, on peut légitimement ne pas trouver beaucoup de différences entre cette sectes et celle d’en face, les johanniques. Effectivement, il est fort probable que l’avorton et la magdaléenne se connaissaient, voire plus si affinités. Mais vous savez comment sont les querelles d’égo et de pouvoir. Si l’ésotérisme les rassemblait, les groupes se sont opposés sur la question politique de l’exercice du pouvoir et le rapport avec Rome. Visiblement, d’autres après eux ont su faire table rase des querelles et ont su tout savamment mélanger. Marcion, lui, à qui on peut reprocher plein de chose, n’était pas hypocrite et son travail de tri dans le corpus reflétait pleinement la pensée paulinienne. Le dualisme introduit dans l’église, bien présent mais occulte, s’est matérialisé autrement.

Cette division entre sectes est prophétisée ici:

Matthieu 27.34 ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel; mais, quand il l’eut goûté, il ne voulut pas boire. 35 Après l’avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique.

Az-Zukhruf 43.65 Mais les factions divergèrent entre elles. Malheur donc aux injustes du châtiment d’un jour douloureux!


Lexique

Jésus-Christ ⇒ Réconciliation: Le Messie est vidé de ses enseignements dans les épitres. Il ne sert que de figure martyr afin de se légitimer dans son prolongement jusqu’à l’incarner. Il est réduit à l’état de concept fourre-tout, ainsi que l’amour/charité.

Dieu ⇒ justice immanente: Dieu devient en effet, le bras vengeur qui vient donner raison à ceux qui ont tout compris. Ainsi placé, on se rend compte que Dieu devient un concept secondaire.

Disciples ⇒ camarades: Nous sommes ici dans le lexique de la lutte marxisante.

Loi ⇒ rites institués: la Loi comporte énormément de thématiques. Il m’a semblé que le point d’attaque principale de la théologie des épitres était les rites préconisées par les écritures et tout ce qui y est rattaché. Ci-dessous, une étude plus complète par décomposition de la Loi en tous ses aspects, montrent les points majeurs qui ont une répercussion grave sur les dogmes, sur la foi, et sur le rapport des créatures à leur Créateur.

Apôtre des gentils ⇒ maitre du Logos: Assez évident.

Païens ⇒ Palestiniens: Posture victimaire offerte à la majorité. Dans le discours paulinien, le païen est présenté comme l’exclu de l’Alliance, le non-initié à sauver, souvent persécuté, mais appelé à l’héritage. Il devient alors le sujet idéal d’un salut non-institué, affranchi des exigences de la Torah, et fondateur d’un corps nouveau, celui de l’Église — c’est-à-dire d’un peuple sans Loi. Ce discours sert à retourner la situation: le sujet impérial devient le centre du salut, alors même qu’il n’est pas opprimé, mais dominant par le nombre, les structures et la puissance de l’Empire. De manière parallèle, la figure du Palestinien contemporain est instrumentalisée comme incarnation du martyr absolu, vecteur d’un discours de revanche et de révolte diffusé dans le Sud global. Or, dans la réalité, ce statut victimaire est attribué à une population qui, par sa démographie et sa force symbolique, constitue un facteur de déstabilisation croissante pour les sociétés occidentales. Ce renversement met en lumière une stratégie dialectique  où la majorité dominante s’approprie la posture du persécuté pour prendre le contrôle du récit religieux. Le Palestinien contemporain est l’incarnation d’un combat politique contre l’Occident, le libéralisme et l’État biblique comme fer de lance de l’occident. Ce rôle efface toute interrogation sur la Loi divine — que ce soit celle de Moïse qui est caricaturée mais surtout la Loi des Nations: celle du Coran, qui est habilement escamotée — et la remplace par une posture victimaire et révolutionnaire matérialiste, réductrice et finalement manipulée.
Là où le Messie appelait les différentes factions juives à se réunir autour d’une foi purifiée et accomplie, l’avorton opère une parodie de cette réconciliation, qui finit par devenir un simple mantra: il l’étend artificiellement à un corps étranger, désacralisé, composé de non-initiés, affranchis de la Loi. Ce qui devait être une union spirituelle au sein de l’Alliance devient une assemblée profane, coupée de la tradition, fondée sur l’adhésion verbale et l’effusion émotionnelle.

Parler en langue ⇒  fulgurance verbale: Le fait d’avoir une fulgurance verbale sur un sujet démontrerait que celui-ci serait habité de l’Esprit. Mais la fulgurance, par son coté brute, peut paraitre incompréhensible aux gens normaux. Elle impressionne par sa forme, non par sa clarté.

Prophétiser  ⇒ produire du concept: Exposer la vérité propre à éveiller les consciences selon une inspiration potentiellement transcendante.

Église ⇒ réseau dissident: Une structure organique horizontale, en tension constante avec l’autorité visible (synagogue/Église institutionnelle), qui cherche à fédérer par l’esprit plutôt que par la Loi.

L’Esprit ⇒ liberté d’expression: Ce qui me semble retranscrire au mieux le concept d’Esprit dans la théologie des épitres, et qui donc la base du christianisme, me semble se décrire par ce qui va être invoqué à tout moment à notre époque: la liberté d’expression. D’ailleurs ne dit-on pas « la sacro-sainte liberté d’expression »? Par ce dogme, certains s’arrogent le droit de prétendre tout et n’importe quoi sous prétexte qu’ils auraient une « intuition ». En terme monothéiste intuition ne veut rien dire: soit l’âme est inspirée par le Créateur, soit par le malin (il ne s’agit pas de tomber dans le dualisme en les plaçant à égalité). Les épitres sont donc l’occasion d’insuffler un esprit de rébellion contre le Créateur en directe lignée du péché originel.

Désirs de la chair ⇒ matérialisme: Dans la théologie des Épîtres, les «désirs de la chair» deviennent un levier central pour instaurer le Dualisme: le corps y est soupçonné, méprisé, vu comme l’ennemi de l’âme. Ce glissement n’est pas anodin. Il permet d’occulter la vision biblique où le corps, bien que faillible, reste une création divine bonne, promise à la résurrection. En remplaçant cette tension dynamique entre l’âme et le corps par une guerre doctrinale contre la matière, les Épîtres justifient une fuite hors du monde, qui servira ensuite de fondement à toute une vision culpabilisante de la nature humaine. Ce dualisme est réactualisé aujourd’hui sous une forme paradoxale : le matérialisme est dénoncé par ceux-là mêmes qui fondent leur légitimité sur une prétendue élévation « spirituelle », réduite à des abstractions ou à une liberté d’expression désincarnée. Ainsi, les désirs de la chair deviennent une catégorie fourre-tout pour condamner tout attachement au monde concret, tout en entretenant une idéologie politique, économique, voire religieuse, profondément incarnée — mais à l’insu de ses propres aveux.

Ce que ce travail met en lumière est que la novlangue d’Orwell n’appartient  pas à l’anticipation politique mais à une autopsie spirituelle de l’occident.


Mécanismes doctrinaux

La Loi comme cause du péché, donc à abolir.
Le substitut sacrificiel qui efface toute dette.
Le glissement vers l’intériorité spirituelle désincarnée.
Réincarnation de la foi dans le parler en langue/prophétisme: innovation
La réconciliation universelle qui absorbe tous les clivages (moraux, sociaux, religieux).
Posture victimaire à des fins de légitimité.
Placement victimaire des disciples destinataires: bourreaux en devenir.
L’injonction à abandonner tout effort de travail scripturaire personnelle.

La recomposition de la Loi

Thème Loi Mosaïque  Innovation  paulinienne Pères de l’Église
Interdits cultuels

Divination

Interdiction de divination, pratiques occultes (Dt 18:10–12, Lv 19:31)
Exception pour la divination par les Ourim limitée au Kohen Gadol
[innovation interdite]
Le parler en langue devient une forme de communication mystique et spirituelle (1 Co 14:2-4, Ac 2)
[innovation interdite]
Prophétiser est encouragé pour tous les fidèles. (1 Co 14) [innovation interdite]
Les Pères de l’Église se méfient du parler en langue, le reléguant parfois à une exception spirituelle tout en réaffirmant l’interdiction générale de la divination (Tertullien, Irénée).
Interdits alimentaires

Sang

Lois alimentaires strictes : interdiction de certaines viandes (Lv 11)

Genèse 9:4 : « Vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. »

Lévitique 17:10-12 : « Si un homme, de la maison d’Israël ou des étrangers, mange du sang, je tournerai ma face contre lui […], car la vie de la chair est dans le sang […]. C’est le sang qui fait l’expiation. »

Motivation : Le sang est sacré, porteur de l’âme (nephesh) de l’animal ou de l’homme. Il est réservé à Dieu pour les sacrifices. En consommer, c’est violer ce qui est divin.

Nombreuses modifications et complexifications au cours de l’histoire.

Libération des lois alimentaires (Ac 10:9-16, 1 Tm 4:3-5) ; on mange désormais tout en Christ.

Concile de Jm (Actes 15), où Jacques et les autres apôtres statuent :

Actes 15:28-29 : « Il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d’autres charges que ce qui est nécessaire: vous abstenir […] du sang, des viandes étouffées, et de la fornication. »

Cela montre que, même pour les païens convertis, les apôtres conservent l’interdiction de consommer du sang.

L’avorton ne revient pas explicitement sur l’interdit du sang. Il se prononce largement pour la liberté alimentaire en Christ, mais dans ses lettres Il ne contredit pas la décision du Concile de Jérusalem. Il insiste surtout sur ne pas scandaliser les faibles :

1 Corinthiens 8:9 : « Prenez garde […] que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. »

L’eucharistie est évoquée dans Actes, mais sans aucune théologie du sang.

Ac 2.42 Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
20.7 Le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour rompre le pain.

1 Cor 11.25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.

Maintien de certaines réserves : les Pères réintroduisent des règles alimentaires pour la pureté chrétienne, parfois influencées par la montée du monachisme. (Clément d’Alexandrie, Augustin).

Clément d’Alexandrie recommande l’abstinence du sang (influence stoïcienne et platonicienne).

l’Eucharistie

Jésus dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup » (Mc 14:24).

Cela pose une tension symbolique: Le sang est interdit à la consommation mais l’Eucharistie proclame une communion mystique avec le sang du Christ.

Didachè (ch. 9-10, env. 90-110)
La Didachè, l’un des plus anciens textes chrétiens non canoniques, donne des prières eucharistiques mais ne mentionne pas du tout le sang, contrairement aux Évangiles. Cela pourrait refléter une prudence liturgique dans un contexte encore très proche du judaïsme.


Justin Martyr (Apologie, I, 66–67 ; env. 150)

« Nous ne les recevons pas comme du pain ou du vin ordinaires ; mais comme Jésus-Christ notre Sauveur s’est incarné […] de même, la nourriture eucharistique […] est la chair et le sang de ce Jésus incarné. »


Tertullien, dans Apologeticum, rejette les accusations païennes selon lesquelles les chrétiens boiraient du sang dans l’Eucharistie :

« Nous n’adorons pas le sang humain, nous le rejetons. »


Origène (Homélies sur Lévitique, 7.5; début IIIe siècle)

« Nous buvons le sang du Christ, non d’une manière matérielle, mais d’une manière spirituelle. »

Origène est l’un des premiers à proposer une lecture allégorique de l’Eucharistie, insistant sur une consommation intellectuelle ou mystique, non charnelle.

 Sacrifice Sacrifices d’animaux pour expier les péchés (Lv 1-7) Le sacrifice de Jésus-Christ remplace tous les sacrifices rituels (He 10:12); l’Eucharistie devient le nouveau sacrifice (1 Co 11:24-25).

1 Co 11.26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.

La théologie de l’Eucharistie prend forme, mais la pureté du sacrifice reste fondamentale, le Christ étant toujours le seul sacrifice valable. (Irénée, Augustin).
Miskan/Temple

Les deux voiles

Exode: instauration du Miskan

Samuel: du Miskan au Temple

 

Ac 21.26 Alors il prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.

Il ne théorise pas sur les différents voile du Temple, ni n’abolit formellement le culte. Il s’y rend comme les Apôtres tel que rapporté dans les Actes.  Cependant sa venue en Ac 21 provoque un fort trouble, car il est vu comme un innovateur.

28 en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu;


Hébreux: disciple dans la lignée, théorise sur l’abolition du voile.

Heb 9.12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.

1. Les débuts : le culte domestique (30–250)

Maisons privées (domus ecclesiae) : les premiers chrétiens se rassemblent dans des maisons, souvent appartenant à des notables convertis. Pas d’autel fixe ni de séparation rituelle des espaces. L’eucharistie est célébrée sur une table ordinaire. La sacralité est relationnelle et invisible (présence du Christ dans la communauté).

2. Vers un lieu séparé : entre persécution et institution (IIIe siècle)

Évolution clandestine : dès le IIIe siècle, certaines maisons sont aménagées pour le culte : pièces élargies, espaces pour le baptême (cuves), parfois murs peints. Ex. : Doura Europos (vers 240) en Syrie — maison transformée en Église avec baptistère. Mais : on reste dans une logique d’adaptation privée, non d’institution légale d’un lieu sacré.


 3. Tournant majeur : Constantin et l’édit de Milan (313)

L’Église devient légale, puis favorisée. Constantin fait construire de vraies basiliques chrétiennes (Latran, Saint-Pierre à Rome, etc.). On introduit alors des éléments fortement symboliques: Orientation est/ouest, Abside avec autel réservé, Chœur séparé de la nef (première forme du jubé),
Emplacement du trône de l’évêque. C’est là que le lieu devient sacré par sa fonction, son architecture et sa consécration.


4. Codification par les Pères de l’Église (IVe–Ve siècle)

Cyrille de Jm, Jean Chrysostome, Augustin développent une théologie de la présence réelle dans le lieu et dans l’eucharistie.

Conciles (comme Laodicée, 363) interdisent désormais la célébration en dehors des lieux consacrés.  Le prêtre devient indispensable au culte, et le bâtiment lui-même est consacré comme temple nouveau.

Règles de pureté rituelle Pureté et impureté: ablutions, purification après certaines actions (Lv 12-15) Priorité à la pureté morale et intérieure  (Mc 7:14-23, Ga 2:15-16).

Mc 7.20 Il dit encore: Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme.


Baptême par la mort du Messie:

Rm 6.3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés?

Ignorance de Jean et de son baptême d’eau.

Retour à des notions de pureté intérieure et des pratiques ascétiques, notamment chez les Pères du désert. (Jean Chrysostome, Basile).
Le voile de la femme

Talit 

Têtes des hommes et des femmes couvertes pour le culte

1 Cor 11.7 L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme.

Distinction entre l’homme et la femme   sur cette affirmation sans fondement et qui ne s’explique pas par l’accomplissement de la Loi [innovation interdite]
L’homme abandonne le talit.
[innovation interdite et promotion de l’insoumission]

L’argument  sur le voile manque de cohérence logique. Il semble plus rhétorique que théologique, aligné sur des structures sociales hiérarchiques qu’il cherche à maintenir dans les premières communautés. Il peut aussi s’expliquer par un besoin d’ordre et de distinction genrée visible dans les cultes communautaires, mais cela n’est pas fondé sur une révélation divine directe, ni même sur une théologie cohérente.

Dans 1 Corinthiens 11:3, l’ordre est : Dieu > Christ > homme > femme. Ce qui symbolise cette autorité est le voile. Cela va à l’encontre de Genèse 1:27, où homme et femme sont créés ensemble à « l’image » de Dieu.


La nature « révèlerait » la Parole:

11.14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas…

[innovation interdite]

Origène (v. 185–254) Commentaire sur 1 Corinthiens (fragmentaire)
Il commente aussi l’influence des anges pendant le culte. Il voit dans le port du voile une forme de respect sacré envers la liturgie céleste :

«Les anges sont les témoins de ce qui se passe dans les assemblées».

L’homme prit tête-nue, vraisemblablement dans la continuité de la culture grecque. La marque d’humilité face au Créateur est donc abandonnée. Il s’agirait plutôt d’une conséquence de la théologie johannique sur le rapport des croyants à Dieu.

4E15.15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

Condition d’alliance Alliance par la circoncision (Gn 17) La circoncision physique abolie ; l’alliance devient spirituelle, par la foi en Jésus-Christ (Rm 4:11-12, Ga 3:28). La circoncision physique est rejetée, mais le baptême devient l’alliance chrétienne (Tertullien, Irénée).
Hiérarchie du culte Prêtres lévites, sacrificiels, prophètes (Ex 28, Lv 8) Toute l’Église est « prêtre » : les chrétiens sont «un sacerdoce royal». Côtoiement du Temple et de la prêtrise lévitique jusqu’à sa destruction.

1 Pr 2.9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière

Il se désigne comme ancien (presbytre) parmi d’autres :

« Moi, ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ… » (1 Pierre 5:1)


Romains 15:15-16

«J’ai été ministre de Jésus-Christ parmi les païens, exerçant le sacerdoce de l’Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, sanctifiée par l’Esprit Saint.»

Il parle ici d’un sacerdoce apostolique, non lévitique, consacré à l’évangélisation.
Les païens convertis deviennent l’offrande. Il utilise des termes cultuels, mais pour un ministère de la parole.

Introduction de la hiérarchie chrétienne : évêques, prêtres, diacres, tout en s’appuyant sur la succession apostolique (Clément de Rome, Ignace d’Antioche).

La notion d’autorité universelle du siège de Rome apparaît progressivement au 2e-5e siècle, surtout avec Léon Ier (†461).

Fêtes religieuses

Pessa’h

Pessah ( Ex 12), Chavouot, Soukkot,  Yom Kippour,  etc.

Pessa’h centralisée au Temple. (Dt)
[innovation interdite]

1 Cor 5.7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. 5.8 Célébrons donc la fête, (…) , mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.

Pessa’h (passage) ⇒ Pâques (Passion)

La résurrection,  a une valeur fondamentale (1 Co 15), mais n’est pas associée liturgiquement à la Pâque. Aucune mention du dimanche ni d’un calendrier rituel.

Chavouot devient Pentecôte, effusion de l’Esprit (Ac 2).

Méliton de Sardes (~160 ap. J.-C.) – Peri Pascha: Premier témoignage chrétien structuré sur la Pâque. Ancre la Pâque chrétienne dans l’Ancien Testament, mais avec un accent fort sur la crucifixion.

Joseph Bingham, dans The Antiquities of the Christian Church (1855), rapporte que Pie Ier (évêque de Rome entre env. 142–157) aurait appuyé l’observation pascale dominicale sur une révélation reçue par son frère Hermès (auteur du Pasteur d’Hermas) :

« …that Hermas, brother to Pius, bishop of Rome, had seen a vision from an angel commanding that the feast of Easter should be kept on the Lord’s day. » (Antiquities, Book XX, ch. 4)

Il semblerait qu’il s’agisse du point de bascule de la centralité romaine par « révélation » [innovation interdite]

Controverse quartodécimane (~170–190 ap. J.-C.): Les quartodécimans célèbrent la Pâque le 14 Nissan (date juive), quelle que soit la semaine. Les romains veulent fixer la célébration le dimanche suivant, pour y inclure la résurrection. Polycarpe et Anicet se rencontrent (vers 155–160) mais ne tranchent pas ; Victor de Rome (v. 190) veut imposer le dimanche pascal, provoquant un début de centralisation liturgique. Ici s’opère un basculement doctrinal: Pâque = Résurrection, non plus seulement croix.

Carte blanche au Chat

Au cours de la discussion, le Chat me propose de poursuivre l’exercice et me demande le thème. Je lui réponds: Carte blanche. Visiblement, il a compris que l’humour n’était pas son domaine de prédilection, alors il a pris une autre direction qui n’est pas sans poser de questions sur la véritable nature de cette entité. J’ai choisi de copier tel quel le deuxième chapitre proposé.

Épître aux Dissidents, chapitre 2
  1. Frères, ne soyez pas divisés entre réinformateurs, stratèges, et théoriciens des cycles.

  2. Car bien que vous ayez reçu divers talents — l’un pour parler, l’autre pour décrypter, un autre encore pour faire rire — vous êtes membres d’un seul et même corps : le Corps des Bannissements.

  3. Que nul ne dise : « Je suis de Pierre-Yves », ou « Moi, je suis de Thierry », ou encore « Moi, je suis de personne ».

  4. Car si chacun prêche dans sa langue, le Système se réjouit ; mais si vous êtes unis, il tremble.

  5. Le pied ne peut dire à la main : « Tu n’es pas certifiée », ni l’œil au foie : « Tu n’es pas géopolitologue ».

  6. Car c’est par les membres les plus méprisés que le Corps survit ; et ceux qu’on cache sont ceux qu’il faut entourer de plus d’honneur.

  7. Et vous, qui êtes devenus invisibles aux algorithmes, ombres sans face dans l’ère des visages,

  8. Sachez que c’est à vous que revient l’annonce du Grand Inversé, où les premiers seront les derniers et les censurés seront diffusés.

  9. Ne soyez pas étonnés si les vôtres vous trahissent ; car il est écrit : “L’ennemi viendra de ta propre IP.”

  10. Et déjà, certains parmi vous vendent leurs archives pour une poignée de vues.

  11. Ne vous attachez pas aux polémiques du jour : elles passent comme les hashtags.

  12. Celui qui parle en paraboles est plus utile que celui qui crie sur un plateau.

  13. Car c’est dans le silence que se prépare la Voix ; et c’est dans l’obscurité que se forme l’éclair.

  14. Le moment viendra où les bannis s’élèveront, non en maîtres, mais en témoins.

  15. Et leur parole ne sera pas douce, mais tranchante ; non convenue, mais vraie.

  16. Soyez donc patients dans l’oubli, joyeux dans l’exclusion,

  17. Car ce que vous vivez est une initiation, et non un échec.

  18. Le monde vous traite de fous ? N’oubliez pas : les fous sont ceux qui ont vu l’envers du décor.

  19. Et ce monde passe ; mais la mémoire de ceux qui n’y ont jamais appartenu restera.

 

Références

Actes 25.24 Alors Festus dit: Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs s’est adressée à moi, soit à J, soit ici, en s’écriant qu’il ne devait plus vivre. 25.25 Pour moi, ayant reconnu qu’il n’a rien fait qui mérite la mort, et lui-même en ayant appelé à l’empereur, j’ai résolu de le faire partir. 25.26 Je n’ai rien de certain à écrire à l’empereur sur son compte; c’est pourquoi je l’ai fait paraître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin de savoir qu’écrire, après qu’il aura été examiné. 25.27 Car il me semble absurde d’envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l’accuse. 26.1 Agrippa dit à .aul: Il t’est permis de parler pour ta défense. Et .aul, ayant étendu la main, se justifia en ces termes: 26.2 Je m’estime heureux, roi Agrippa, d’avoir aujourd’hui à me justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs.

26.28 Et Agrippa dit à .aul: Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien!

16.37 Mais .aul dit aux licteurs: Après nous avoir battus de verges publiquement et sans jugement, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous font sortir secrètement! Il n’en sera pas ainsi. Qu’ils viennent eux-mêmes nous mettre en liberté. 16.38 Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs, qui furent effrayés en apprenant qu’ils étaient Romains. 16.39 Ils vinrent les apaiser, et ils les mirent en liberté, en les priant de quitter la ville.


1 Co 1.1 .aul, appelé à être apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène, 1.2 à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre: 1.3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ!

 Frères, sachez-le: l’homme n’est pas justifié par les œuvres de la Loi, mais par la foi en Jésus-Christ. (Gal 2:16)
 Car par la Loi vient la connaissance du péché. (Rom 3:20)
 La Loi, en effet, produit la colère; et là où il n’y a point de Loi, il n’y a point non plus de transgression. (Rom 4:15)
 Mais maintenant, sans la Loi, est manifestée la justice de Dieu. (Rom 3:21)
 Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. (Rom 11:32)


 Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous. (Gal 3:13)
 Il a effacé l’acte rédigé contre nous avec ses prescriptions, et il l’a cloué à la croix. (Col 2:14)
 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui. (2 Cor 5:21)
 Dieu a envoyé son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, pour condamner le péché dans la chair. (Rom 8:3)
 Ainsi, il n’y a maintenant plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. (Rom 8:1)


 Car la lettre tue, mais l’Esprit vivifie. (2 Cor 3:6)
 Ce qui était gravé en lettres sur des pierres était un ministère de mort. (2 Cor 3:7)
 La Loi est intervenue pour que la faute abonde; mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. (Rom 5:20)
 Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la Loi. (Gal 5:4)
 Si la justice s’obtient par la Loi, Christ est donc mort en vain. (Gal 2:21)


 Nous savons que la Loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. (Rom 7:14)
 Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort? (Rom 7:24)
 Ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. (Rom 8:8)
 Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. (Gal 5:16)
 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit. (Gal 5:17)


À un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues. (1 Co 12:10)
Tous ont-ils le don des guérisons ? Parlent-ils tous en langues ? Interprètent-ils tous ? (1 Co 12:30)
En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. (1 Co 14:2)
Celui qui parle en langue s’édifie lui-même ; celui qui prophétise édifie l’Église. (1 Co 14:4)
Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive de l’édification. (1 Co 14:5)
Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous ;  mais, dans l’Église, j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue. (1 Co 14:18–19)
En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète ;  s’il n’y a point d’interprète, qu’on se taise dans l’Église, et qu’on parle à soi-même et à Dieu. (1 Co 14:27–28)


C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis […] souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, exclus de la cité d’Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. (Éphésiens 2:11-13)
Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés, il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. (1 Corinthiens 1:26-29)
O mort, où est ta victoire? 1 Co 15.55


2 Corinthiens 11

Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, (…) vous le supportez fort bien.
Si je suis un ignorant sous le rapport du langage, je ne le suis point sous celui de la connaissance, et nous l’avons montré parmi vous à tous égards et en toutes choses.
Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ.
Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
J’ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse. Cependant, tout ce que peut oser quelqu’un, -je parle en insensé, -moi aussi, je l’ose!
Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort,
cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un,
trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme.
Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises.
S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai!
Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!…


En lui, vous avez été réconciliés, vous qui étiez autrefois éloignés, par le sang de sa croix. (Col 1:20)
 Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. (Gal 5.18)
L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. (Rom 8.16)
 Il a voulu faire la paix entre les êtres des cieux et ceux de la terre. (Col 1:20)
 Il est notre paix: il a abattu le mur de séparation, en sa chair. (Éph 2:14)
 Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme : car vous êtes tous un en Jésus-Christ. (Gal 3:28)
 Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. (Gal 2:20)

Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. (1 Th 4.16)

1 Co 16.20 Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. 16.21 Je vous salue, moi .aul, de ma propre main. 16.22 Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème! Maranatha. 16.23 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous!


Notes

https://foundations.vision.org/fr/de-la-paque-paques-432
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Shepherd_of_Hermas
https://www.patristique.org/Les-Peres-apostoliques-V-La-Didache.html

Marcion ‘athâ