samedi 27 avril 2024

Pourim hasenit

Le second Pourim – Pourim |444 II

Aujourd’hui est le 15 adar et il semblerait que nous soyons à Suse (la fleur de lys vue du dessus ressemble à un hexagone), il est donc normal de célébrer, à notre manière j’en conviens, la fête de Pourim. Cet article s’inscrit dans le prolongement de l’article Pourim fest |444. https://www.stephanpain.com/2023/03/07/pourim-fest-1444/ Dans l’article précédent, nous traitions de la question de la connexion des voies prophétiques et sacerdotales par la transformation du Tav en Tet. Le tav archaïque, ressemblant à une croix chrétienne se voit entouré d’un cercle qui évoque la circumambulation autour de la Kaaba. Une communauté, celle qui est directement concernée par Pourim, semble en dehors. Nous allons voir que ce n’est pas le cas.

Avant toute chose, il convient de rappeler les prophéties concernant les trois communautés: Israël, Eglise (Edom) et Ismaël (Ummah). Voir: https://www.stephanpain.com/2015/12/09/issa/
En complément, et afin de clarifier les choses, penchons-nous sur la sourate al Maida.

5.47 Que les gens de l’Évangile jugent d’après ce qu’Allah y a fait descendre. Ceux qui ne jugent pas d’après ce qu’Allah a fait descendre, ceux-là sont les pervers.
48 Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d’après ce qu’Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t’est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre. Si Allah avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu’Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes œuvres. C’est vers Allah qu’est votre retour à tous; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez.

La division entre communauté est voulue. Ce faisant, nous avons ce verset qui est souvent cité pour justifier d’un certain séparatisme:

5.51 Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.

Voici la partie qui nous préoccupe: Yā ‘ayyuhā al-ladhīna ‘Āmanū lā tattakhidhū al-yahūda wa an-naşārá ‘awliyā’a ba`đuhum ‘awliyā’u ba`đin
En mot à mot: Ô les croyants! Ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens  alliés certains d’entre eux  alliés certains des autres.

L’expression « ba`đuhum  ba`đin » est une expression coranique qui revient de nombreuses fois. Généralement, le mot qui s’intercale est illa ou ‘ala, pour créer une opposition. Ici, l’expression est dans une forme très curieuse, puisqu’elle n’implique justement pas d’opposition. Pour parvenir à trouver un sens alternatif, il suffit de se tourner vers  ‘awliyā’u. Si ce mot peut être traduit par allié, il prend aussi le sens de protecteur, tuteur et surtout ici: guide (spirituel). Le verset peut se traduire ainsi mot à mot: Ô les croyants! Ne prenez pas les Juifs et les Chrétiens  guides certains d’entre eux  guides certains des autres. Il peut être employé par exemple pour décrire la relation qui s’établit entre des humains et de fausses divinités. Ce n’est pas une alliance horizontale, mais verticale. Ici, nous pourrions également proposer cette hiérarchie. Ce que ce verset dénonce, ce sont les chrétiens qui inversent le rapport entre Torah et évangile et se place sous la  « protection/autorité scripturaire » des juifs. Ils s’excluent donc de fait de leur propre communauté tout en prétendant y appartenir. Cela confirme le verset 47. Les musulmans sont enjoints, de même, à placer le Coran en référence.  Interpréter selon le prisme de la communauté précédente, fait de vous l’un de ses membres, comme le précise la fin du verset. Cela ne signifie pas pour autant ignorer les enseignements issus de ces communautés susceptibles d’apporter un éclairage au Coran dont l’interprétation pourrait être faussée par des récits inventés durant l’histoire de la Ummah.

Ceci étant dit, débutons par l’argumentaire déployé pour ce fameux Pourim fest 1946. Tout débute par un passage de Genèse 32.

G 32.4Jacob envoya des messagers en avant, vers ‘Ésaü son frère, au pays de Séir, dans la campagne d’Édom.

L’analyse de ce passage est corrélée avec celui du Psaume 104.9.

Ps 140.9 N’accorde pas, Éternel, les demandes des méchants, ne laisse point s’accomplir leurs perfides desseins; ils lèveraient trop haut, Sélah!

Comprenons bien que cette interprétation n’est pas propre à notre époque. Le mot traduit ici par desseins est « zemamo », que l’on peut aussi traduire, ce qui parlera à l’oreille de tout le monde, par complot. A la première rédaction, j’avais jugé inutile de rapporter cette partie du récit. Je viens de me raviser, car il me semble que le complotisme, si décrié par les médias dominants, est en réalité répandu partout. Chacun se légitime à sa manière et habille les choses de manière plus ou moins convenable suivant le public visé. Comme je l’ai déjà affirmé, il y a bel et bien un complot étendu, et celui-là en tant que croyant fait parti de la foi, puisqu’il s’agit du complot fomenté par l’adversaire. Inutile de focaliser sur l’identification d’un bouc émissaire qui endosserait à lui seul la charge de lieutenance de l’adversaire. Ce qui importe ici, c’est le discernement du moteur profond de chacun à œuvrer. Et cette part de haine qui habite en chacun de nous, moi y compris, et je ne dis pas cela par effet de style car j’accepte posséder des travers et ne prétend pas les maitriser, est susceptible de rejaillir à tout moment pour nous faire tenir des propos que l’on peut regretter ensuite. D’ailleurs non pas que ses propos soit clairement dirigés contre tels ou tels, mais parfois simplement car ils contiennent une part d’interprétation qui peuvent générer une compréhension totalement opposée à celle qui en est à l’origine. La communication est un exercice périlleux à notre époque, surtout lorsque l’on pratique l’omission de certains mots-clefs. Le moteur est l’amour. Même si je n’aime pas trop l’employer, il faut tout de même dire le mot, car il est trop souvent corrompu et parasité par nos travers, notamment ceux de l’orgueil. Ainsi, le concept est confondu bien souvent avec le laxisme. Le plus grave étant de s’acheter une vertu aux dépens d’autrui (principe de « Signalement de vertu »). Lorsque l’on parcourt les réseaux sociaux, on réalise à quel point ce mal est répandu et constitue la base de l’idéologie totalitaire en pleine ascension.

Évitons l’usage de la guématrie et tout ce qui est similaire. De même, le mot Germania appartient au raisonnement circulaire. En effet, ger signifie étranger en hébreu. Des rabbins d’Europe centrale d’une époque très ancienne, ont pu, partant de l’hypothèse usuelle que ‘Ésaü est l’éternel ennemi, identifier le peuple germain comme porteur de la prophétie. Ils auront bricolé une signification au mot Germania afin de crédibiliser  leurs commentaires. Il est donc logique que 1000 ans plus tard, d’autres rabbins ne fassent que reproduire à l’inverse cette interprétation. Ce phénomène peut se nommer également « prophétie auto-réalisatrice ».  Ce qui m’intéresse ici est le mot messagers: malakatim. Habituellement, il est traduit par anges. Le « en avant » qui lui succède peut signifier une direction temporelle, c’est à dire dans le futur. Attention, il ne s’agit que d’interprétation influencée par la volonté de déceler une prophétie dans le texte. Ce qui nous conforte dans cette voie, c’est ce mot malakatim car  nous avons déjà été confronté à cette problématique.
https://www.stephanpain.com/2024/01/19/tombant-du-ciel/

Mat 24.31  Et au son d’une grande trompette, il enverra ses anges, et ils rassembleront ceux qu’il a choisis, depuis les quatre coins du monde, d’un bout à l’autre du ciel.

Nous constatons que ce singulier « envoi d’anges », qui est utilisé par les chrétiens pour affirmer que l’auteur est de nature divine, n’est donc pas une nouveauté puisque le Messie s’inscrit dans le prolongement de l’action de Jacob, paix sur lui. Jacob symbolise Israël. Gen 32.4 nous décrit les cours rabbiniques accessibles au monde chrétien par internet, aidant le rapprochement entre les deux communautés. Car l’ordre divin est clair, Gen 32 traite du jour de la réconciliation entre juifs et chrétiens. Et non d’une annonce d’un génocide. Convenons que cela est plus plaisant. Le seul péril qui menace Jacob, paix sur lui, et qui est rappelé dans le texte, n’est pas la souffrance physique, mais le combat contre son orgueil de devoir partager la Révélation. Pour certains c’est une souffrance insurmontable. Mais, remarquez bien qu’ils demeurent leur propres bourreaux. ‘Ésaü préfigure ‘Issa, comme nous l’avons vu dans l’article du même nom. Il est à la tête de l’Église, puisque revenu une seconde fois. Les quatre cents hommes évoquent le tav archaïque, c’est à dire la croix chrétienne, donc la communauté des croyants. Interprétation renforcée par son vocabulaire particulier qui s’achève par un tav.
Il est dit que, craignant une attaque, Jacob sépare sa troupe en deux. En fait de séparation, il ne met curieusement que les animaux de coté. Il semblerait que nous avons à comprendre ici de la même façon qu’en Gen 15, où il est question des oiseaux et des bêtes de la terre.
https://www.stephanpain.com/2020/02/02/du-nil-a-leuphrate/ Jacob est en train de trier sa propre communauté entre ceux qui appartiennent à la terre et sont incapables de se réconcilier et ceux qui appartiennent au ciel, c’est à dire l’ensemble de sa descendance qui sont à ce moment là, et à ce moment là seulement, uniquement composée de justes, hommes et femmes. C’est ‘Ésaü qui propose de suivre la marche de Jacob, mais c’est bien ce dernier qui va suivre en se justifiant par ceci:

G 33.13 Il lui répondit: « Mon seigneur sait que ces enfants sont délicats, que ce menu et ce gros bétail qui allaitent exigent mes soins; si on les surmène un seul jour, tout le jeune bétail périra.

Le mot « enfants », yeladim pour parler des animaux interpelle. Ce verset pourrait signifier que, malgré tout, parmi la descendance de ceux qui demeurent dans le refus, se trouvent des justes à venir. Il faut parvenir à les toucher malgré leur ascendance, ce qui est rendu possible grâce à internet. C’est le même principe que celui décrit dans les Hauts-lieux d’aisance.
Malgré la mauvaise traduction, Jacob, paix sur lui, part s’installer à Sichem. Nous n’allons pas revenir sur ce point maintes fois traité. Tandis que Ésaü repart chez lui à Seir. Si nous jetons un oeil vers le Coran, ce mot évoque un Feu ardent. C’est une menace qui pèse sur les négateurs. Mais le feu n’est qu’un outil, il peut faire du mal, mais aussi du bien. Le Seir dont nous parle Genèse 33 serait plutôt le feu de l’Esprit reçu par les chrétiens.

Un des points majeurs de l’exposé est l’élaboration de la croix noire sur fond blanc entourée de rouge à l’aide d’un tav à l’endroit et d’un tav à l’envers. C’est la seule interprétation qui est donnée au grand Tav qui se situe 7 versets avant la fin  de la meguila d’Esther. En réalité, ce Tav est connecté par miroir au grand Het du début, verset 1.6.

Nous avons le mot: חוּר  « tentures » Hor avec un grand H.
Et le mot:   וַתִּכְתֹּב »Et ils écrivirent » waTiktob avec un grand T.

A vrai dire, c’est un peu comme la BX, c’est visuel. Mais il ne faut pas utiliser l’alphabet moderne. Le tav apparait sous sa forme antique de croix et il est relié au verbe conjugué au pluriel basé sur le Kitab, le Livre. Si les tentures bleues clair évoquent le Miskan, le Het archaïque, en double carré superposé, nous évoque sa forme composée d’un rectangle et d’un carré. Au début de la Révélation, c’est le Miskan qui est au centre de tout, et à la fin seule l’écriture prophétique accomplie réunie les deux communautés.

A présent, je voudrais attirer sur votre attention sur le nom complet de Haman: fils de Hammedata, l’Agaghite. Il est dit que Hammedata signifie « double ». Or, le décret renouvelé en Est 9.13 mentionne les dix fils, mais non leur père. Si il est précisé que le Haman virtuel fut pendu dans le récit, qu’en est-il du Haman du 20ème siècle?  Il nous reste Agag. Or Agag nous renvoie directement à l’histoire qui constitue la clef de compréhension du précédent article. (Cette filiation entre un roitelet d’une tribu nomade du sud Canaan et un vizir perse renforce l’idée que Haman est un personnage fictif. Elle est établie afin de fournir un indice de compréhension) En effet, il était question de la trahison et de la déchéance de Saul en tant que roi d’Israël. Si Mardochée n’est pas le descendant direct du roi déchu, il est celui d’un de ses frères, comme nous allons le voir plus bas (*), qui fut épargné par David, paix sur lui, malgré qu’il soit maudit pouvoir avoir insulté le roi légitime (1Samuel 19.21-23). Le Agag de Nb 24.7 est une altération du texte car la Septante et la Samaritaine lisent Gog. Ce qui invalide les théories concernant un titre de roi. Parmi les reproches formulés à son égard, l’un avait été expressément rappelé par ce que l’on a supposé être un démon:  Saül a épargné Agag (1 Samuel 15 v.9). Il semblerait que c’est ce fait qui est un acte de désobéissance impardonnable aux yeux de l’Éternel selon les deux versets suivants(1 Samuel 15 v10-11). Comme nous avons vu que l’entité qui se prétend à la tête de l’Église est préfigurée par Saul, alors nous pouvons en déduire que cette entité a épargné la vie du double d’Haman. Dans une autre interprétation moins précise, qu’elle n’a pas su éradiquer au sein de l’Église une tendance à faire endosser à leurs frères l’origine de tous les maux spirituels dans les siècles qui ont précédés. Mais rassurez-vous car:

1Sm 15.32 Puis Samuel dit: Amenez-moi Agag, roi d’Amalek.
Et Agag s’avança vers lui d’un air joyeux; il disait: Certainement, l’amertume de la mort est passée.
15.33 Samuel dit: De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, ainsi ta mère entre les femmes sera privée d’un fils*.
Et Samuel mit Agag en pièces devant l’Éternel, à Guilgal.